« On s’attend à une vraie bagarre cette semaine car les enjeux sont importants : la plus grande somme d’argent de toutes les épreuves véliques (environ 450 000$), et le titre de champion du monde 2009 », a confié Adam Minoprio, le leader du circuit 2009. Avant d’ajouter : « Avec toute cette pluie, les courants sont forts et cela va se sentir sur le plan d’eau. Si le vent est faible ou si l’on subit des grains, le parcours devient alors le plus complexe de tout le circuit ».
Du côté du classement, rien n’est encore déterminé avant cette dernière épreuve. C’est ce qu’explique Torvar Mirsky, actuellement en seconde place du classement général et qui vient de signer une belle victoire à Perth : « Nous avons 12 points de retard sur Adam Minoprio. Le niveau sera élevé et la moindre erreur se paiera. Ian Williams et Mathieu Richard peuvent encore être couronnés ici. La tension monte ».
Le Directeur du World Match Racing Tour, Craig Mitchell, confirme cette analyse : « Avec six équipes en lice pour les places sur le podium, tout reste à faire. De plus,cette étape est dôté d’un coefficient de 1,5. 150 points seront donc distribués ici. Le World Match Racing Tour est loin d’être décidé! »
Multi One Design S.A., le cabinet VPLP (Van Peteghem / Lauriot Prevost) et les trois chantiers sélectionnés ont conçu un schéma de production répondant aux objectifs liés à la monotypie : fiabilité, longévité, qualité de construction et performance. L’objectif sera de sortir quatre nouvelles unités chaque année, ce qui devrait permettre le lancement de la première étape du Multi One Design Championship, le European Tour en juin 2012.
CDK Technologies, basé à Port-La-Forêt, a été désigné maître d’œuvre pour la construction des MOD 70’. Ce chantier se concentrera sur la construction de la coque centrale et sur l’assemblage des bateaux. CDK a vu naître de nombreuses F1 des mers, et notamment le Banque Populaire V, actuel détenteur du record de distance parcouru en 24 heures et du record de l’Atlantique. « CDK Technologies se félicite d’ores et déjà de pouvoir collaborer à ce nouveau défi et d’y apporter son expérience » annonce Hubert Desjoyeaux, directeur général.
La construction des bras de liaison sera exécutée par le chantier Décision, en Suisse. « DECISION SA a participé très activement au développement de la classe des Decision 35 sur le Lac Léman. Cette classe one design a démontré tous les avantages d’une telle formule. Nous nous réjouissons de participer activement au succès des MOD 70. » déclare Bertrand Cardis, le directeur du chantier.
La construction des flotteurs, quant à elle, sera confiée au chantier Multiplast à Vannes. «Nous avons été séduits par le concept de monotypie qui seul, garantit une équité sportive. Techniquement, l’organisation mise en place regroupe ce qui se fait de mieux en Europe en termes de multicoques et d’expérience dans la gestion de projets de course. C’est donc une fierté pour notre équipe. […] Enfin, le concept de Multi One Attitude s’inscrit parfaitement dans une démarche environnementale que Multiplast a entamée à la fin des années 90. » affirme Yann Penfornis, directeur général. www.multiplast.eu
D’autres chantiers rejoindront ce pool de chantiers officiels MOD 70’, notamment pour la construction des appendices et du gréement.
La société MULTI ONE DESIGN S.A. Basée à Lausanne, en Suisse, elle a pour objet la promotion de l’initiative éco-responsable « Multi One Attitude » qui défend la cause de l’eau et la gestion du circuit professionnel « Multi One Championship » qui rassemble la flotte des multicoques monotype MOD 70’. Cet événement a pour objectif insuffler une nouvelle dynamique au sein du multicoque océanique. www.multionedesign.com
"Nous nous sommes rencontrés au printemps 2009, mais la saison était trop avancée pour monter un projet voile. Le feeling est tout de suite passé avec Romain. Nous souhaitions nous ouvrir davantage sur le nautisme et Romain est arrivé à point nommé" explique Catherine Legal, directrice de la communication de Savéol. "Nous allons construire ensemble un partenariat cohérent", ajoute Romain Attanasio.
Le skipper a intégré le Pôle Finistère Course au Large de Port La Forêt en 2000. Vainqueur de Cap-Istanbul 2006, 3ème de la Transat AG2R 2004, il a déjà 7 participations à La Solitaire du Figaro à son actif. Il a également touché à différents supports : des Grand Prix de Multicoques 60 pieds ou encore les Mumm 30 du Tour de France à la voile.
Quatre courses seront au programme de sa saison 2010 : La Transat ag2r Concarneau – Saint-Barthélemy en mixte (départ le 18 avril), La Quiberon Solo (12 au 19 juin), La Solitaire du Figaro (27 juillet au 22 août) et La Cap-Istanbul (14 septembre au 16 octobre). Les trois dernières épreuves comptent pour le Championnat de France de Course au Large en Solitaire.
Liz Wardley : "Vers 3h30 TU, alors que je naviguais cap au 280° par un vent de 25 nœuds du 220°, à une vitesse de 20 nœuds, sous GV à un ris et trinquette, en retombant d’une vague plus grosse qu’une autre on a heurté quelque chose avec le fond de la coque au niveau du cockpit, en arrière du moteur. Je n’ai rien vu dehors, je ne sais pas ce que c’était. Peut-être un cétacé ou quelque chose de mou qui flottait entre deux eaux. Je n’ai pas de voie d’eau, la structure du bateau semble intacte, mais je pense que nous avons un début de délaminage du sandwich de coque au niveau de la cloison de cockpit."
La navigatrice fait donc route sous voilure réduite vers la Bretagne où elle compte arriver demain vers midi. La navigatrice espère repartir rapidement. D’ores et déjà une opération commando se met en route à Port-la Forêt pour évaluer les dégâts. Cet arrêt au stand en mode compétition va correspondre au passage d’un nouveau train de dépressions sur la pointe Bretagne. Liz Wardley profitera ensuite d’une prochaine bascule du vent au nord-ouest pour remettre cap au Sud à vive allure.
Déjà pour sa sortie de la Manche Liz a vécu des conditions musclées hier avec 55 nœuds de vent (force 11 à 12), et des vagues de 5 à 6 mètres. Une ambiance machine à laver comme la navigatrice l’explique : "J’avais mon casque en permanence, car j’étais un peu projetée dans tous les sens dans la cabine. Les gros cargos escaladaient les vagues et sortaient tout l’avant de leur coque avant de disparaître complètement dans la vague suivante. Dans les grains il pleuvait, avec même de la grêle. J’étais à une vitesse de 18 nœuds juste sous trinquette (petit foc) seul. Lorsque je sortais, j’étais comme devant un tuyau de pompier. Les scientifiques peuvent être rassurés : je confirme que l’eau est bien salée dans le Golfe de Gascogne ! C’était vraiment ambiance machine à laver !"
Toujours plus de sécurité pour les plaisanciers, les loueurs de bateaux et les organisateurs de courses ! Avec l’offre SAT-VIEW®/nke, les navigateurs vont disposer d’un système de sécurité leur permettant d’une part d’envoyer leur position par satellite et ainsi de rassurer leurs proches à terre. Entre deux navigations, ils pourront surveiller leur bateau en gardant toujours un œil sur leur bien.
Pour les loueurs de bateaux, SAT-VIEW®/nke devient un véritable outil de gestion : connaître la position de leur flotte en temps réel, leur permettant ainsi d’anticiper le retour de leurs bateaux et de gagner en sûreté en ayant la garantie de retrouver leurs biens en cas de vol ou d’incident. Les organisateurs de courses au large trouveront dans l’offre SAT-VIEW®/nke, un outil de tracking pour le suivi en direct des bateaux, avec la possibilité de récupérer les points pour une intégration dans leur cartographie habituelle, intégrée dans un site web ou un blog. En matière de sécurité, leurs équipages pourront bénéficier d’une première technologique avec la retransmission du MOB (Homme à la Mer) au Comité de course.
Le savoir-faire de Sierra Echo Sierra Echo a développé un savoir-faire unique pour exploiter le potentiel d’une balise satellite de tracking (Globalstar) associée à sa plateforme de géolocalisation SAT-VIEW® : géofencing, géoranging, géoalerte. Avec nke, l’innovation pour la sécurité des personnes prend une dimension nouvelle avec la possibilité de retransmettre vers la terre une alerte MOB (Homme à la Mer). Soucieuse d’innover et d’apporter de nouvelles fonctionnalités à sa centrale de navigation, nke s’est tournée vers Sierra Echo pour adapter une technologie satellite à ses équipements.
Comme l’explique Monsieur Jean-Claude Le Bleis, Président de nke : « Nous nous sommes adressés à Sierra Echo pour sa proximité géographique mais surtout pour l’association de 2 savoir-faire technologiques qui nous permettent aujourd’hui d’enrichir notre offre avec un produit globalisé et optimisé ! ». Pour Paul Fraisse, directeur commercial de nke « Notre première motivation était de trouver une solution innovante qui nous permette de retransmettre un MOB à Terre, et ainsi de compléter la centrale nke. Une première expérience de collaboration avec Sierra Echo, sur le Défi Océan Express – la traversée de l’Atlantique Nord, sur un catamaran de sport non-habitable, par Pierre-Yves Moreau et Benoît Lequin en septembre dernier – a été positive…nous avons décidé de poursuivre notre collaboration avec l’intégration de cette nouvelle technologie de communication satellitaire et le développement de l’offre SAT-VIEW®/nke»
Une balise SAT-VIEW® couplée à la centrale GIROPILOT GRAPHIC nke : de nouvelles fonctionnalités apportées par le rapprochement des deux technologies. Pour mieux mesurer les nouvelles fonctionnalités, commençons par rappeler les fonctions d’une balise seule et d’un MOB (Homme à la mer) seul. Une balise seule permet d’une part de suivre la position du bateau sur une plateforme d’échange de données de géolocalisation ; d’autre part d’envoyer à des contacts pré-enregistrés, des messages d’alerte (par SMS, générés par un algorithme de géoranging ou par des capteurs externes connectés à la balise (présence d’eau, alarme vol, …). Les fonctions du MOB permettent de détecter automatiquement « l’Homme à la mer (MOB) » lorsque la centrale perd la liaison radio avec la « télécommande de pilote » ou un « émetteur équipier ». L’alarme se déclenche à bord. En solitaire, si le bateau est équipé d’un pilote nke : le bateau se positionne « vent de bout ».
L’interconnexion des deux systèmes apporte de nouvelles fonctions : La retransmission du MOB à la plateforme et l’envoi de SMS à des contacts : famille, organisateur de course, propriétaire du bateau… La configuration à bord du mode de surveillance en fonction des utilisations du bateau : navigation (régate, croisière), mouillage (ponton, ancre). Fréquence des positions : 1 point par jour à 1 point tous les 30 min. Paramétrage de géoranging : fréquence des acquisitions GPS, rayon de la zone de surveillance (50 à 500 m).
Victorien Erussard et Loic Fequet prennent la deuxième place au classement des multicoques avec un temps de course de 22 jours 04 heures 19 minutes à la vitesse moyenne de 9,46 nœuds. Ils terminent cette Transat Jacques Vabre 2009 6 jours 12 heures 47 minutes et 10 secondes derrière Crêpes Whaou.
Annoncé hier en début de soirée à 80 milles de Puerto Limon, le trimaran Guyader pour Urgence Climatique s’est fait piéger dans une zone de pétole monstre. « Cette nuit, pendant 5 heures nous avons avancé de seulement 3,5 milles », soupire un Victorien dépité. Toute la journée, à 4 nœuds de moyenne Loïc et Victorien ont grappillé des milles vers le Costa Rica, alors que derrière le Région Aquitaine – Port Médoc de Lalou Roucayrol et Amaiur Alfaro revenait avec de la pression à 8 nœuds de moyenne. En milieu d’après-midi, à 7 milles de l’arrivée, Guyader pour Urgence Climatique ne comptait plus que 16 milles d’avance sur son poursuivant, alors qu’il en comptait près de 200 il y a 48 heures !
« Nous avons vécu une nuit d’enfer avec peu de vent venant dans tous les sens et aussi le stress de voir Lalou revenir sur nous ! C’est le soulagement d’être arrivé ! C’était long ! Surtout que Lalou bénéficie toujours de meilleures conditions que nous, au moment ou nous étions en train de passer la ligne à petite vitesse, le vent était en train de rentrer ! » Gros soulagement donc pour Victorien et Loïc mais surtout la satisfaction légitime d’avoir rempli les objectifs.
Classement de 20 h Multicoques 1 CRÊPES WHAOU ! Franck Yves Escoffier – Erwan Leroux 2 GUYADER POUR URGENCE CLIMATIQUE Victorien Erussard – Loic Fecquet 3 REGION AQUITAINE-PORT MEDOC Lalou Roucayrol – Amaiur Alfaro à 11,1 milles de l’arrivée 4 PRINCE DE BRETAGNE Hervé Cleris – Christophe Dietsch à 2005,5 milles de l’arrivée
Racontez-nous ce qui s’est passé dans le hangar ces derniers jours ?
Grant Simmer : depuis que nous avons commencé à naviguer à Ras Al Khaïma il y a six semaines, nous sommes sortis sur l’eau quasiment tous les jours et la liste des choses à faire et à améliorer s’est allongée. Ces derniers jours, l’équipe technique et les navigants ont beaucoup travaillé pour venir à bout de cette liste. Le plus important était de remplacer le bout-dehors donc nous avons maintenant un bout-dehors plus long, avec tout le gréement qui va avec. Aujourd’hui nous avons installé ce nouveau bout-dehors et nous avons vérifié la tension dans le gréement. Il a fallu environ 4000 heures de travail pour construire ce nouveau bout-dehors à Villeneuve en Suisse et il est arrivé à Ras al-Khaïma le week-end dernier. Le bateau est sorti du hangar ce matin et nous vérifions la structure avant de naviguer de nouveau ce week-end.
Quelles conséquences aura ce bout-dehors plus long sur les performances d’Alinghi 5 ?
Grant Simmer : il nous permet d’avoir une plus grande surface de voilure et de changer l’équilibre du bateau au portant. Cela ne changera rien au près, seulement au portant.
Comment se passe une étape de ce type, sur le plan logistique ?
Grant Simmer : au départ, ce sont les navigants et les architectes qui définissent les domaines sur lesquels travailler. Ensuite les ingénieurs conçoivent les pièces. Puis le projet passe entre les mains de l’équipe technique et de l’équipe du chantier à Villeneuve en Suisse, où les pièces sont fabriquées. Enfin dernière étape, ici sous la direction de Tim Gurr qui est à la tête de l’équipe technique à Ras al-Khaïma. Une fois les pièces arrivées à la base, le boat captain Piet van Nieuwenhuijzen, organise l’installation, toujours sous le regard attentif des ingénieurs qui font en sorte que tout se déroule comme sans encombre.
Mathieu Richard, vice-champion du monde en 2007, joue cette année pour une place sur le podium car même si le titre est mathématiquement possible, il suppose trop de « si » et de « mais » pour constituer une éventualité crédible. En un mot, il faut non seulement que Mathieu gagne mais également que ses trois plus proches concurrents ratent totalement leur épreuve. Pour rentrer dans le top 3, un objectif plus raisonnable, Mathieu et ses hommes n’ont pas lésiné sur la préparation. Ils étaient à Perth en Australie, la semaine dernière pour une régate d’entraînement à bord du « Foundation 36 », voilier sur lequel se dispute la compétition. Ils y ont notamment rencontrés Adam Minoprio, Torvar Mirsky ou Ian Williams, les plus sérieux candidats à la couronne mondiale. Sébastien Col et Damien Iehl sont les deux autres skippers français en compétition cette semaine. Sébastien, écarté du titre l’année dernière par une décision d’arbitrage contestée, revient cette année sans pression. « On n’a rien à perdre » expliquait-il à Nice à l’issue des Louis Vuitton Trophy la semaine dernière. Damien Iehl vient lui aussi avec le seul objectif de faire le mieux possible. Sélectionné in extremis pour cette prestigieuse épreuve, le sociétaire de l’APCC Nantes arrive en découvreur avec une furieuse envie de montrer aux organisateurs qu’il mérite sa place dans le gratin mondial.
Interview de Mathieu Richard : " Nous sommes arrivés en Malaisie, directement de Perth ou nous avons fait une très bonne préparation lors de l’Australia Cup (navigation sur les mêmes bateaux qu’en Malaisie, conditions de vent idéales). Notre résultat à Perth nous a montré que les autres équipages sont déjà bien affutés, mais nous avons bien progressé et je reste confiant pour la Monsoon. A Kuala Terrenganu, l’objectif est d’aller au moins en demi-finale. Le classement final du World tour dépendra de ce que feront les autres équipes, donc on se concentre avant tout sur nous : faire une bonne Monsoon cup. Si on se retrouve sur le podium final du World tour, ce serait une belle récompense. "
Interview de Damien Iehl : « Nous n’avons appris notre sélection que très tardivement ce qui fait que nous n’avons pas pu nous préparer spécifiquement pour l’épreuve. Cela dit, l’équipage réuni est très compétitif puisque c’est avec lui que nous avons terminé quatrième en Suède. Cette Monsoon Cup est hyper importante à nos yeux plus plusieurs raisons. La première nous avons à cœur de bien terminer la saison, mais en plus, c’est la première fois que l’on vient. C’est donc important pour nous de la connaître si tout se passe bien et que nous revenons l’année prochaine. Souvent, nous avons un peu de mal à démarrer, il faudra ici que l’on rentre tout de suite dans le match. Nous aurons moins de pression que les autres car nous ne jouons rien si ce n’est de monter le plus haut possible. On sait qu’on a le niveau pour gagner et on va le montrer.»
Interview de Sébastien Col : « On a eu une saison difficile sur le World Tour cette année. Il y a un an, au début de la Monsoon Cup, nous jouions le titre mondial. Aujourd’hui c’est différent, on est la huitième place du classement donc on y va pour finir la saison et essayer de la finir le mieux possible. C’est une épreuve que l’on connaît bien maintenant, elle ne nous a pas trop réussis par le passé mais on aimerait bien inverser la tendance pour finir la saison sur une bonne note. En Malaisie, on n’aura rien à perdre, on va y aller pour bien marcher et on verra le résultat qu’on fera. »
Classement du World Match racing Tour après 8 manches sur 9 1. Adam MINOPRIO (NZL), Emirates Team New Zealand/Black Match Racing, 100 points 2. Torvar MIRSKY (AUS), Mirsky Racing Team, 88 points 3. Ian WILLIAMS (GBR), Bahrain Team Pindar, 75 points 4. Mathieu RICHARD (FRA), French Match Racing Team, 74 points 5. Peter GILMOUR (AUS), YANMAR Racing, 71 points 6. Ben AINSLIE (GBR), Team Origin, 65 points 7. Damien IEHL (FRA), French Match Racing Team, 48 points 8. Sébastien Col French Match Racing Team/All4One France, 41 points
Au début de cette dernière journée du Championnat 2009, le suspense restait entier, car quatre équipes auraient pu gagner le titre 2009. Au terme du match racing cette semaine, No Way Back menait au classement général avec 15 points devant Artemis sur 17 points, Team Aqua (18) et Ceeref (19). La pression était immense à la fin de cette semaine.
Pour une fois le vent variable de 10-15 noeuds venait du désert apportant du sable et de la poussière. Pieter Heerema sur No Way Back a immédiatement affirmé ses ambitions en prenant un bon départ aujourd’hui. BMW Oracle avec Neville Crichton à la barre n’était pas loin derrière et son tacticien, Morgan Larson a bien anticipé la bascule du vent pour remporter la course avec les Hollandais en seconde place.
Cependant, Pieter Heerema et ses hommes n’ont pas pris un bon départ lors de la prochaine course et en mal choisissant le côté du plan d’eau se sont retrouvés à l’arrière de la flotte. Ils ont ensuite reçu une pénalité lors d’une confrontation face à Team Austria. A la marque au vent No Way Back était bon dernier. Mais Pieter Heerema et Ray Davies n’ont pas paniqué et ont gardé leur sang froid pour remonter la flotte. BMW Oracle a remporté une seconde victoire d’affilée devant Ceeref et Artemis. Mais avec sa cinquième place le vrai gagnant était No Way Back, car désormais l’équipe était assurée du titre de champion.
Lors de la troisième course, l’équipe locale a eu son moment de gloire en terminant devant No Way Back et Ceeref.
Il y a tout juste une semaine, No Way Back n’était que troisième au Championnat et quatrième en ce qui concernait les courses en flotte. Mais à Dubaï les points comptaient double et sa belle prestation a été récompensée. Grâce à sa seconde place à Dubaï, Artemis garde néanmoins le titre de champion de courses en flotte 2009. Réaction de Pieter Heerema: "Il est incroyable de voir ce résultat au terme d’une seule saison. La clé de notre réussite a été nos entraînements. Aucune erreur n’a été permise. Au début de la saison les gens nous disaient qu’il fallait deux ou trois saisons avant de réussir et que les erreurs étaient normales. Je n’ai pas accepté cela. "
Courses en flotte à Dubaï 1) No Way Back, Pieter Heerema, 28 points 2) Artemis, Tim Snedden, 43 points 3) Team Aqua, Chris Bake, 52 points 4) Ceeref, Igor Lah, 56 points 5) BMW ORACLE Racing, Neville Crichton, 58 points
Championnat 2009 – Classsement général 1) No Way Back, 15 points 2) Artemis, 17 points 3) Ceeref, 19 points 4) BMW ORACLE Racing 20 points 5) Team Aqua, 22 points 6) Organika, 33 points 7) Puerto Calero Islas Canarias, 42 points 8) Team Katusha, 44 points 9) Team Sea Dubai, 47 points 10) Team Austria, 56 points 11) Jelik, 66 points
A la surprise générale, l’Australien Keith Swinton a éliminé Ian Williams hier dans les quarts de finale et c’est ainsi qu’en demi-finale on avait droit à un duel entre deux Australiens, Torvar Mirsky et Keith Swinton. Lors de leur premier confrontation, Mirsky s’est bien positionné sur le plan d’eau et a vite creusé l’écart, mais Swinton restait aussi déterminé lors du second. Même si Mirsky avait pris le meilleur départ, Swinton a réussi à le rattraper sur le premier bord bâbord amure. A la marque il disposait de deux longueurs d’avance, un écart qu’il a réussi à garder par la suite. La troisième course appartenait à Mirsky du départ jusqu’à l’arrivée. Swinton était encore plus agressif lors du quatrième duel. Malheureusement un peu trop, car il a été pénalisé à la dernière marque, ce qui a permis à Mirsky de remporter le duel décisif.
Dans l’autre demi-finale, Adam Minoprio s’est retrouvé face à Ben Ainslie. Le Néo-Zélandais a obtenu une bonne avance, mais Ainslie maintenait la pression et à la seconde marque avait 10 secondes d’avance. Un écart qu’il n’a cessé de creuser pour signer une belle victoire en arrivant avec plus d’une minute d’avance. Cependant lors du départ de la seconde course, le Britannique a volé le départ et a dû revenir, ce qui permettait à Minoprio d’avoir six longueurs d’avance du début jusqu’à l’arrivée. Lors d’une confrontation dans le prochain duel, Ainslie a été pénalisé et Minoprio en a profité pour trouver le bon positionnement sur l’eau, qui allait lui offrir l’avantage. Le vent s’est renforcé et les génois remplacés sur les bateaux. Mais avec une brise de 18 noeuds le match a été reporté, car les organisateurs voulaient modifier le parcours. Aucun problème pour Ainslie lors du quatrième duel et c’est ainsi que les deux ont dû disputer une cinquième course déterminante. Au départ, le Néo-Zélandais était pénalisé et Ainsie a pris l’avantage. Lorsque les deux se sont retrouvés de nouveau, Minoprio a reçu une nouvelle pénalité et le match était terminé pour lui.
C’est ainsi que Keith Swinton et Adam Minoprio disputeront la petite finale tandis que la finale sera entre Torvar Mirsky et Ben Ainslie. Un des membres de l’équipage de Mirsky souffre d’une élongation et va se faire remplacer par Pierre Luigi de l’équipe d’Azzurra.