«Nous tirons des bords avec 1 à 4 nœuds de vent dans une mer un peu agitée et on se demande par quoi elle peut bien être agitée d’ailleurs… Nous subissons, il n’y a aucune tactique possible. Le système est incontournable. Au sud, c’est pétole sur 700 milles et au nord, il y a des courants très forts. Dans cette zone du Pacifique nord, la météo est un peu caractérielle. Il y a beaucoup de petites dépressions et de petits anticyclones, et certains anticyclones peuvent se transformer en dépressions. C’est un fouillis inouï qui est dû à l’immense continent asiatique ». Cette navigation laborieuse devrait néanmoins prendre fin dans une dizaine d’heures avec le retour du vent.Il reste aux 11 hommes de Geronimo 1000 milles à parcourir jusqu’à Yokohama. « Ce peut être 700 miles de calmes blancs, suivis de 500 milles de près serré vent dans l’axe de la route à 9/12 noeuds. Et si la simulation est bonne : 45 noeuds pour les dernières heures de navigation côtière avec risque de brouillard dense : nous n’osons pas y croire ! ».
Hier à 16 heures 40 (heure française) Geronimo avait parcouru 4530,32 milles à une moyenne de 17,16 nœuds. Il lui restait 1030,18 milles jusqu’à Yokohama.