« De toute façon, notre vue est sur la conclusion finale de la course. Nous avons juste eu un mauvais démarrage mais les sensations à bord du bateau sont vraiment super. ECOVER a fait tout ce qu’on lui a demandé, et il l’a fait bien et en douceur. Le changement de quille a vraiment changé les choses et je retrouve la vitesse que nous avions avant le Vendée Globe. » a rapporté Mike ce matin, enchanté.
Avec toujours quelques doutes du côté des pontons quant à la participation des huit bateaux présents (Graham Dalton joue le chrono et Tim Troy a des problèmes de jauge), Mike admet : « Pour l’instant je suis juste un peu inquiet quant à la taille finale de la flotte parce qu’il y en a qui auront du mal à être prêts dans les temps. Je ne sais pas comment ça va se terminer mais nous avons besoin de tous les concurrents sur la ligne de départ. Chacun d’entre eux a sa propre histoire et ils sont tous des éléments vitaux de la course. C’est très différent d’un scénario Vendée Globe où tu pourrais presque être soulagé de voir des bateaux se désister tellement la flotte est large et compétitive. »
« Cette course a toujours été différente, et a créé des liens entre les skippers. C’est très sain d’avoir cette ambiance où les équipes se conseillent et s’entraident. C’est agréable sous bien des aspects qui font de la voile un sport sympa que l’on apprécie. » Andrea, la femme de Mike et leur fils Soren arrivent à Bilbao cet après-midi. Il reste à terminer les derniers contrôles de sécurité et à en découdre ce soir au karting avec les autres équipes de la course. « J’ai encore quelques petites choses à finir, mais en ce qui concerne le bateau, tout est nickel. »
ECOVER a un nouveau logiciel qui permettra de fournir des mises à jour en temps réel des polaires du bateau (les vitesses cibles sous toutes les allures et dans toutes les conditions de vent qui permettent au skipper de savoir à quelle vitesse le bateau devrait avancer). « Ca va être très intéressant parce que nous n’avons jamais fait ça avant. Nos polaires ont toujours été basés sur les VPP (les prévisions de vélocité fournies par l’architecte) avec nos propres erreurs enregistrées. Alors on va avoir une bonne et solide comparaison en temps réel qui sera très utile pour le nouveau bateau. »
Bien que le départ soit dans plus de cinq jours, Mike ne peut s’empêcher de penser à tous les scénarios possibles alors qu’il anticipe la ligne de départ : « Ca va certainement être un vent de Sud qui va nous faire faire du près pour les quatre ou cinq premiers jours et ça ne va pas être très agréable pour commencer, mais ça va peut-être jouer en notre faveur même s’il va falloir faire bien attention à rester en seul morceau. Bernard, Alex et moi-même pourrions mener la danse à tour de rôle ce qui serait sympa, mais ça va être difficile de juger jusqu’où pousser. Je crois qu’Alex va partir pied au plancher alors savoir quand freiner va être au cœur du défi. Je garde tout le temps en tête que je dois terminer cette course, et je pense que ça doit être pareil pour lui. » « C’est bien que la course soit en temps réel plutôt que par point parce qu’on aura tout le temps la pression pour creuser l’écart et se construire une avance confortable. »
Source Ecover