Luc Talbourdet dresse son bilan du Vendée Globe

    Départ Vendée Globe 2012
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    Luc Talbourdet parle d’un énorme succès médiatique de l’édition 2012-2013, ce qui « pose donc la question de l’évolution prochaine du Vendée Globe. Comment franchir la prochaine étape qui va être d’agrandir encore la portée de l’évènement ? On verra avec les prochains chiffres de retombées internationales ce qu’il en est véritablement de cet engouement en Asie et ailleurs mais il faut d’ores et déjà travailler sur les prochains relais de suivi. Il faut réussir à faire en sorte que cette belle progression continue à l’international. »

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    La course a été marquée par le duel en tête entre Armel Le Cléac’h et le vainqueur François Gabart. Pour Luc Talbourdet, sur le plan sportif, le Vendée Globe a ainsi été également une réussite. « Il y a eu de la bagarre. La descente de l’Atlantique s’est révélée très compétitive puis est venu le temps du duel épique entre François Gabart et Armel Le Cléac’h, tout en sachant que derrière eux, ça poussait fort aussi avec Jean-Pierre Dick, Alex Thomson et Bernard Stamm, jusqu’aux soucis d’hydrogénérateurs de ce dernier. C’est le plus faible écart historique entre le premier et le dernier. Cela montre que la flotte est plus homogène, même s’il y a eu un gros écart entre les deux premiers et le reste de la flotte. Il y a eu une vraie compétitivité au sein de la course, notamment au coeur des différents groupes ».

    Onze des vingt bateaux au départ ont franchi la ligne d’arrivée aux Sables lors de cette édition. Un chiffre à comparer avec les onze bateaux à l’arrivée sur les trente au départ de l’édition précédente, ce qui fait dire au Président de la Classe IMOCA que « C’est une édition où la casse a été relativement contenue. Il y a eu beaucoup de malchance, beaucoup de collisions avec des pêcheurs ou des objets flottants. Malgré un facteur malchance élevé, le résultat général est plutôt satisfaisant, avec moins de casse de mâts que sur les dernières éditions. Cela montre un meilleur niveau général de préparation des bateaux. Les projets se sont clairement professionnalisés si on compare à ce qui se passait il y a 10 ans. » 

    Cependant, Luc Talbourdet estime qu’il reste un point noir à régler lors de l’AG le 19 avril prochain – le problème des quilles. «  Nous devons trouver une formule pour éviter que celles-ci lâchent au milieu de l’Atlantique, comme cela a été le cas sur cette édition. Nous avons déjà établi des normes mais visiblement insuffisantes. Il y a d’autres classes, comme celle qui régit les bateaux de la Volvo Ocean Race, qui ont montré que leurs coefficients de sécurité fonctionnaient bien sur un tour du monde. A nous d’aller chercher ce qui fonctionne pour que nous n’ayons plus de questions à nous poser de ce côté-là. Cela pénalisera un peu la performance mais ce sera valable pour tout le monde. Le Vendée Globe est avant tout une course, pas une tentative de record. Ce qui importe à ces skippers, c’est d’être le premier, pas de battre le record de Michel Desjoyeaux sur la précédente édition ».

    Source: Vendée Globe