Parcours atypique et routage interdit… Les navigateurs vont devoir appréhender à bord toute la gestion de la météo qui s’avère sur le papier, plutôt complexe sur certaines parties du parcours. Un parcours qu’il est possible de diviser en quatre tranches : une sortie du golfe de Gascogne (Lorient-cap Finisterre = 370 milles), une descente le long des côtes portugaises et espagnoles (cap Finisterre-Gibraltar = 545 milles), une longue traversée de la Méditerranée occidentale (Gibraltar-Malte = 1 000 milles) et un grand bord vers le Nord-Est pour laisser la Sicile à tribord, puis vers le Nord dans la mer Tyrrhénienne (Malte-Nice = 600 milles).
L’analyse a priori de ce parcours atypique démontre que rien ne sera joué avant Nice car la Méditerranée, patrie d’Eole, a ses caprices. Une fois le détroit de Gibraltar embouqué, la météo peut être très rude et le matériel particulièrement mis à contribution : a contrario de l’Atlantique où les tempêtes génèrent des mers fortes mais relativement régulières, la Grande Bleue peut lever des vagues très courtes et très casse-bateau. Appréhender la météo, anticiper sur les bascules de vent, intégrer les effets de côtes et de brises thermiques seront les plus difficiles des tâches attribuées aux navigateurs du bord…