Les équipages français se distinguent après 2 jours de régates

OPEN SEASON
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Depuis le début de la Giraglia Rolex Cup, la baie de Saint-Tropez semble épargnée par les mauvaises conditions météos qui touchent la Méditerranée. Une situation qui a permis au Comité de Course d’envoyer un parcours côtier long de 29,9 milles. Les conditions, favorables aux maxis hier, se sont inversées aujourd’hui pour favoriser les unités de taille moyenne. Dans la catégorie des IRC Groupe A, le A40RC, Fissa d’Ettore Yachting, l’emporte devant deux First 40.T. Dans cette catégorie, sur les 10 premiers au classement général du jour, 8 sont des unités françaises. Au classement général, le Swan 42, Kora, occupe provisoirement la première place devant Fissa. Alfa Romeo, avec sa 34è place en temps compensé, rétrograde à la 9è place.
 
Dans le Groupe IRC B, Tchin Tchin de Jean Claude Bertrand, avec deux places de premiers en temps compensé, dispose d’une belle avance sur Galanga, second au général. Dans cette catégorie, les Français brillent à nouveau au classement en temps compensé. Après deux manches, 8 voiliers français se retrouvent dans le top 10.
 
Dans la classe des ORC Groupe A, Magic Simca, un IMX 40 battant pavillon français, remporte la manche du jour et accède à la 3è place du classement général provisoire devant Atalanta II et Edimetra VI. A la première place, l’Italien Andromeda tient le haut du classement général provisoire devant I.Nova. Dans le Groupe B, Ala Bianca remporte la victoire du jour tandis que Manida accède à la première place du classement après deux jours de régates.
 
La forte participation française, cette année, prouve que les marins de l’hexagone répondent de plus en plus présents à la Giraglia Rolex Cup et se permettent même de venir contester la suprématie des voiliers italiens.

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Dans la classe des Wally, Magic Carpet remporte la victoire, en temps compensé, devant K2 Wind et Y3K. De son côté, Claire Leroy, embarquée à bord d’Open Season pour sa première journée de navigation, a beaucoup apprécié les lignes épurées et tendues du Wally.
« Ces bateaux sont incroyables. Il n’est pas facile de trouver sa place à bord mais rapidement l’équipage m’a expliqué le maniement d’une telle machine. Les bateaux de Match Race sont radicalement différents mais les sensations sont identiques, même si j’ai eu un peu de mal à estimer notre vitesse. Quand je pensais aller à 7 nœuds, nous étions en réalité à 11 nœuds », confiait Claire Leroy sur ses premières impressions. La double championne du monde de Match Race a pu retrouver, à son retour au village de la course, l’une de ses équipières (N°1), Claire Pruvost qui navigue actuellement en GP 42 sur Near Miss.
 
Dans la catégorie des GP 42, 3 manches ont été courues dans des conditions très maniables. D’une longueur comprise entre 1 mille et 1,3 milles, le parcours, mouillé dans la baie de Saint-Tropez, a été favorable à Near Miss. Avec 17 points, le monocoque suisse occupe ce soir la première place du classement général. Canarias Puerto Calero, second, devance Desafio et Airis.
Outre les régates côtières, Near Miss devrait également participer à la grande course en direction de Gênes et sera le seul représentant de la classe des GP 42 à défier la flotte des 200 bateaux attendus sur la ligne de départ. Habitué de la Giraglia Rolex Cup, Franck Noël a déjà remporté les régates côtières en Grand Soleil 42R, son ancien bateau.
 
Tanguy Cariou, navigateur sur Near Miss :
« Nous naviguons depuis peu de temps avec Near Miss mais le potentiel du bateau est intéressant. Les conditions aujourd’hui ont été parfaites, avec un vent soufflant entre 8 et 13 nœuds. Nous avons remporté deux places de premier et malheureusement une de cinquième, mais ce résultat nous permet de virer en tête ce soir. Le niveau, sur la course, est très homogène et avec 3 manches par jour la compétition bat son plein. » Interrogé sur son rôle à bord, Tanguy Cariou nous révèle en quelques mots ce qui distingue un rôle de tacticien, de celui d’un navigateur et d’un stratège : « Le navigateur définit où l’on est, le stratège, où l’on veut aller, et le tacticien comment l’on y va… »