Le premier 60′ open à flap !

    Paprec-Virbac
    DR

    Une nouvelle fois, Jean-Pierre Dick et son équipe innovent en grand dans le monde du monocoque 60 pieds. Souvenez-vous ! Pour son premier bateau, l’équipe de Virbac-Paprec avait marqué les esprits avec le premier 60 pieds Open dessiné par le célèbre cabinet d’architecture, Farr Yacht Design. Virbac-Paprec était le premier 60 pieds équipé de ballasts centraux pour augmenter la puissance. Aujourd’hui, les plans Farr se multiplient (Vincent Riou, Jérémie Beyou, Michel Desjoyeaux …) et les ballasts centraux sont devenus incontournables dans la nouvelle génération des monocoques du prochain Vendée Globe.
     
    Paprec-Virbac, le deuxième 60 pieds de Jean-Pierre Dick, sera-t-il aussi précurseur que le premier ?
    Une chose est sûre, le design team de Paprec-Virbac composé de Luc Bartissol, Loïck Peyron, Nicolas Abiven et de Jean-Pierre Dick a une nouvelle fois innové. Un grand volet articulé (trim tab) occupe toute la partie arrière du bateau sur une longueur de plus d’un mètre. En navigation, le skipper contrôle la montée ou la descente du trim tab pour régler l’assiette du bateau. L’autre innovation extérieure est un rouf coulissant pour se protéger des embruns. A l’intérieur aussi, Paprec-Virbac joue la carte de l’innovation. Mais, concurrence oblige, celles-là resteront secrètes encore quelque temps.
     
    Questions à Jean-Pierre Dick, skipper de Paprec-Virbac
     
    Quelle est la philosophie de ton nouveau bateau par rapport à l’ancien?
    Jean-Pierre Dick : « Comme la nouvelle génération, il est plus puissant, plus large, offre de plus en plus de rappel avec la quille pivotante et les ballasts centraux. Il faut contrôler cet ensemble et se protéger de l’eau. La philosophie générale est donc de naviguer vite dans un milieu protégé. »
     
    Quelles sont les innovations majeures de Paprec Virbac ?
    J.P.D. : « Il y a d’abord un élément bien visible qui est le rouf coulissant pour se protéger de l’eau. Ce sont deux pans, comme un hard-top de voiture, qui permettent d’aller régler les voiles même si on n’est pas en ciré. Par ailleurs, l’innovation majeure est évidemment le volet réglable (trim tab) à l’arrière du bateau. »
     
    A quoi sert ce volet réglable sous la coque ?
    J.P.D. : « Dans le petit temps, il est relevé pour diminuer la surface mouillée et limiter la traînée. Et au portant, il est descendu pour augmenter l’appui et pouvoir mieux réguler l’assiette du bateau. Cela entraîne un surpoids et demande un système d’ingénierie bien au point. Mais nous pensons que cela va apporter un plus en vitesse, bénéfique sur un Vendée Globe. »
     
    Qui a eu cette idée ? Avez-vous adhéré tout de suite à ce principe ?
    J.P.D. : « L’idée initiale vient de Farr, mais la réalisation et la mise en place se sont effectuées en commun avec l’équipe technique. Comme toute idée innovante, il y a un aspect séduisant et une prise de risque. On ne pourra dire que c’est un pari réussi qu’après l’avoir testé. La décision a été difficile à prendre car il n’y a pas dix mille occasions de construire de tels bateaux. Mais c’est intéressant d’aller de l’avant. Il préfigure peut-être les voiliers de course du troisième millénaire. »
     
    Après deux ans de conception et construction, tu dois être content de voir le bateau terminé ?
    J.P.D. : « Oui, bien sûr. Cela représente tellement de travail. C’est aussi une grande satisfaction pour toute l’équipe de voir naître un bébé comme celui-là. Le projet d’un nouveau bateau est toujours très excitant. C’est le début d’une nouvelle histoire. »
     

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