La Transat n’est pas finie

Le Souffle du Nord, Skipper : Thomas Ruyant et Adrien Hardy © Pierre Bouras / Le souffle du Nord

Alors que les arrivées se succèdent à Itajai, on en oublierait presque ce qui se passe pour les suivants. Les prochains à rejoindre la ligne d´arrivée seront le reste de la flotte d´IMOCA qui se fera en deux vagues, suivis par le dernier multi50 en course pour finir par les Class40 qui se livrent une magnifique course après un Pot au Noir qui a tout relancé.

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Première vague du Nord
Le Souffle du Nord sera le 4ème IMOCA à rejoindre Itajai. A moins de 130 milles du port, son arrivée prévue jeudi récompense une très belle course. En lutte avec Initiatives Cœur les 2 tiers de la course, Thomas Ruyant et Adrien Hardy ont réussis à conserver leur place en longeant les côtes du Brésil. Une bonne option qui leur a permis de faire la différence avec Tanguy et Samantha Davies.

« C’est curieux, mais depuis l’équateur, la mer est plate, lisse comme un plan d’eau intérieur. On colle des morceaux d’adhésifs sur le pont pour reconnaitre nos réglages : c’est du millimétré pour aller toujours et encore plus vite. Avec Thomas, on a toujours été en phase, on a toujours mis le curseur de la performance et de l’envie au même endroit. Sur un plan plus personnel, c’est une aventure exceptionnelle, qui me permet de découvrir plus avant ces formidable machines. Nous sommes heureux de notre trajectoire, de nos choix de route et du rythme que nous sommes capable de tenir. Il reste de la route à faire, peut-être le tronçon le plus ardu car compliqué météorologiquement, et parce que la fatigue est vraiment là. Mais ni Thomas ni moi ne voulons lâcher quoi que ce soit avant de toucher terre, jeudi midi à Itajaí… »

Deuxième vague, c’est la Mascf
Distancée par les leaders dès le Cap Vert avec un écart de 200 milles, le quatuor d’IMOCA MASCF, Bureau Vallée, Newrest Matmut et Comme un seul Homme ne se sont plus quittés à ce moment de la course. Bertrand de Broc et Marc Guillemot ont fait joués leur expérience pour se sortir des différents obstacles sur le chemin dont le Pot au Noir qui a failli les rétrograder en queue de peloton. Avec 34 milles d’avance sur leurs trois adversaires directs, ils devraient conserver leur 6ème place. A saluer, la course de Bureau Vallée qui maintient le contact après avoir circonscrit un feu qui a pris à bord.

En Class40
A 1660 milles de l’arrivée les Class40 ont été durement affectés par le Pot au Noir. Ils arrivent à peine au large du Brésil et continuent la descente vers le sud dans une mer agitée. Le Conservateur, largement dominateur depuis le début de course a vu son avance devant le reste de la flotte fondre de 283 milles à 15 milles au passage du Pot au Noir. “Nous avons la pression derrière car les autres marchent bien, nous sommes obligés d’envoyer des voiles plus grandes pour éviter de perdre des milles.” indique Yannick Bestaven qui avec Pierre Brasseur devront redoubler de stratégie pour conserver la première place. Une fin de course qui risque d’être passionnante avec V et B : « Nous sommes à fond minute par minute derrière le Conservateur afin de récupérer notre retard et grappiller dixième de milles par dixième de milles! La tâche n’est vraiment pas simple car nous ne disposons toujours pas d’aérien et l’état de la mer complique la vie à bord! Cela nous rappelle quelques mauvais souvenirs des premiers jours, ambiance humide, sauts de vague, difficulté à bouger à bord, mais avec beaucoup plus de soleil et une chaleur étouffante! On passe énormément de temps à l’intérieur car il est impossible de sortir sans se faire asperger par les vagues! Il nous reste encore une grosse semaine de navigation avec beaucoup de phases de transitions où il va falloir être à fond! Nous avons passé l’équateur vers 6h30 ce matin nous sommes enfin dans l’hémisphère sud !! 😉

Et pendant ce temps là
En marge de la Transat, on notera également que Kito de Pavant à bord de son Imoca 60′ Bastide Otio est qualifié pour le Vendée Globe après avoir parcouru les 1500 milles nécessaires. Il est arrivé ce matin à Cascais au Portugal. Pendant ce temps, l’équipe SMA Course au large s’est affairée à Pointe-à-Pitre. Grâce à un système ingénieux, SMA est désormais hors de l’eau, les réparations de la quille vont pouvoir commencer en attendant d’accueillir les leaders de la mini Transat.