" Affronter l’Atlantique sur une coque de noix ", la formule était du nantais Daniel Gilard vainqueur de la première édition sur son Petit Dauphin. Un bateau de 6, 50m , pas d’assistance extérieure et l’Atlantique pour terrain de jeu , cette transat reste un grand Défi. Nombre de marins en haut de l’affiche sont passés par la mini : les frères Peyron , Jean Luc Van Den Heede, Roland Jourdain, Thierry Dubois, Jacques Caraes, Yves Parlier, Thomas Coville, Michel Desjoyeaux , Laurent Bourgnon et bien d’autres.
Une classe internationale
La mini a énormément évolué. La technologie a aussi gagné le monde des 6,50m et les prototypes sont aujourd’hui affûtés avec une inévitable inflation de certains budgets. Cette course a pris une dimension internationale. La classe est forte de 500 adhérents qui représentent 12 – 13 nationalités. Aujourd’hui c’est probablement la classe la plus internationale de la course au large.
Depuis 2001, la course s’élance de Charente maritime à destination du Brésil . Le Grand Pavois chargé de l’organisation par la classe Mini avait innové en proposant un parcours emmenant les concurrents dans l’hémisphère Sud en leur faisant franchir l ‘Equateur et traverser le redouté Pot au Noir. Cette année, la course s’achèvera une nouvelle fois à Salvador de Bahia après une étape à Madère. La distance à parcourir est de 4200 milles avec une seconde étape très longue.
L’esprit mini
Qui succédera à Corentin Douguet vainqueur de la dernière édition en 24 j 21h 36′ 24" ? Parmi les prétendants il y aura des habitués de la classe comme Yves Le Blévec ( équipier du maxi cata Orange,) Adrien Hardy , Isabelle Joschke et des étrangers affûtés. Si l’univers de la mini s’est professionalisé, il y aura encore ( on l’espère ) des amateurs venant réaliser leur rêve atlantique. La mini- transat recèle souvent de belles histoires humaines et maritimes. Avec 75 tickets d’entrée , les places seront chères. Cette édition anniversaire fait vibrer les anciens.Thierry Dubois ancien vainqueur croisé dans les allées du salon aurait aimé la disputer sur un bateau de série, un Coco ou un Muscadet. Ce qui n’est pas possible pour des raisons de jauge. Yves Dupasquier, un concurrent qui avait disputé l’épreuve en 1983 sera lui au rendez -vous. L’esprit mini perdure toujours.
Gilbert Dréan
La Mini -Transat : Déjà 30 ans !
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