J-3 pour la seconde étape

Stamm vainqueur à Fremantle Velux 5 Oceans 2006
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Un bateau au top
« On n’est jamais à l’abri d’une avarie, c’est la mer qui décide, c’est pourquoi la préparation de Cheminées Poujoulat et sa fiabilité sont cruciales. C’est la clef de la réussite. Dimanche, quand nous partirons, le bateau n’aura plus aucune trace de la première étape, il sera comme à Bilbao, au top. Nous avons tout contrôlé, tout sondé ». Avec au programme, un demi tour du monde (14248 milles, soit 21 000 kilomètres) le leader de la course n’a rien laissé au hasard. « En fait, j’ai deux adversaires directs, Kojiro Shiraishi et moi, parce que c’est à moi de mener le bateau jusqu’à la ligne, sans casser, de gérer intelligemment cette avance. C’est toujours la même problématique, il faut trouver le bon rythme et le bon équilibre entre la vitesse et l’avarie. Ce sont des bateaux que l’on peut pousser très loin et il n’y a !  pas de frein à main.» Même si Bernard Stamm avoue que faire avancer Cheminées Poujoulat au plus vite est une « quasi obsession », il n’en demeure pas moins vrai que dans la balance, la crainte de la casse est tout autant obsessionnelle.

Un parcours loin d’être « anodin »
Bernard compte atteindre Norfolk aux Etats Unis en 55 jours ; Le Cap Horn est à 7000 milles de la ligne de départ, pour y arriver, Cheminées Poujoulat devra tout d’abord s’extraire d’une zone assez peu ventée avant d’entrer dans le grand sud et de doubler de cap Leewin au sud est de l’Australie. « Nous sommes ici dans un système de hautes pressions qui est rendu compliqué par la présence de la terre. Après ce passage, il nous faudra rejoindre les vents d’ouest portants du Pacifique sud et crocher le train de dépressions jusqu’au Cap Horn. Le danger, ce sont les glaces parce!  que dans ces endroits peu fréquentés, il n’y a pas de surveil!  lance im portante et, du coup, les icebergs ne sont pas bien localisés ou pas du tout ». Bernard pense doubler de cap Horn au bout de 25 jours de navigation. « On peut penser que passé ce cap le plus dur est fait. En réalité, normalement toute cette première partie se fait au portant, c’est de la glisse et le bateau ne souffre pas. En revanche, la remontée le long des côtes américaines se fait contre la mer et si le matériel n’a pas été bien géré dans le sud, c’est là que les faiblesses apparaissent. Il faut donc arriver au Horn avec un bateau au maximum de ses capacités. C’est crucial pour la suite de la course. Evidemment, le passage du cap Horn n’est pas une mince affaire, la mer peut y être très mauvaise et le vent violent. Après, il faut sortir des 40èmes et rejoindre les alizés du sud. La transition n’est pas toujours évidente et on a vite fait de prendre une option calamiteuse, mais ma vraie hantise c’est le Pot au Noir. C’est une loter!  ie, dure pour les nerfs que je n’aime pas du tout. Puis, il faut choper les alizés de l’hémisphère nord, passer l’arc antillais, jouer avec le courant du Gulf Stream et enfin, franchir la ligne d’arrivée, sans perdre de vue qu’on peut être cueilli par des dépressions très nerveuses dans cette zone-là ».

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Les temps de course sur la première étape (Bilbao/Fremantle)
Cheminées Poujoulat : 42 jours 23 h 18′
Spirit of Yukoh : 45 jours 18 h 30′
Saga Insurance : 67 jours 57′
A Southern Man AGD : 71 jours 15 h 34′
Pakea : 72 jours 7 h 22′

Source Cheminées Poujoulat