Réactions à l’arrivée de Franck Cammas: “J’ai préféré l’arrivée au départ! C’était dur de céder cinq milles à Telefonica (Groupama 70 a été retardé au départ suite à une collision – ndlr) mais une bonne expérience pour tous les autres participants, qui pouvaient nous voir en train de remonter la flotte dans le Solent. Cette course a été très utile pour Groupama. Notre objectif sur cette course était de voir les effets du travail accompli depuis six mois par cette nouvelle équipe sur un nouveau bateau face à une référence comme Telefonica. Le parcours est un peu comme une Volvo Ocean Race en miniature. Il y a toutes les conditions que nous allons rencontrer par la suite et cela a fait du bien de courir face à Teléfonica. La bagarre a été jolie et serrée. Cette victoire motive toute l’équipe à aller le plus loin possible. Quant au record, c’est la cerise sur gâteau. .”
Mais la plus grande satisfaction du récent détenteur du Trophée Jules Verne est humaine : « Notre équipe est nouvelle. Aucun de mes équipiers ne viennent du multicoque et des trois trimarans Groupama. Il fallait que je m’intègre. Or, rien ne vaut la course pour bien se connaître, se faire confiance. J’ai plus appris en six jours de course qu’en six mois d’entraînement à Lorient lors de sorties à la journée. Cette victoire lie notre équipage pour l’avenir ».
Un équipage qui reprenait rapidement reprendre la mer pour rejoindre la base de Lorient : « Notre arrivée sur l’île de Wight a été assez magique. Nous avons longé l’île à plus de vingt nœuds sous spi avant de finir en tirant des bords dans le Solent contre le courant. Au passage de la ligne d’arrivée devant le Squadron, on s’est claqué dans la main. Nous serons repartis avant que Telefonica n’arrive. On n’est pas bégueules mais notre emploi du temps est serré et chaque minute compte jusqu’au départ de la Volvo en novembre 2011. Ce serait une erreur de sous-estimer nos concurrents » relate Jean-Luc Nélias, navigateur à bord de Groupama 70.
La bagarre se poursuit en mer
Teléfonica Azul avait encore plus de 60 milles à parcourir ce midi. Ce matin, Iker Martinez, skipper du bateau espagnol ne pouvait que constater ce qui devenait évident. « Groupama s’éloigne de nous et nous ne pouvons pas faire grand’chose. Nous sommes cependant contents avec ce qui se passe, car nous avons pu tirer des conclusions importantes pour notre avenir. Nous avons payé le prix de ne pas avoir assez préparé cette course. Depuis quelques mois nous commençons à nous concentrer sur l’avenir et un jour nous serons récompensés. Nous avons beaucoup appris pendant ce voyage et pouvons établir des objectifs. »
En temps compensé c’est le Ker 46 de Piet Vroon, qui est de nouveau en tête ce dimanche. Tonnerre de Breskens progresse au large des côtes occidentales de l’Irlande. Vroon et ses hommes profitent d’une brise de nord-ouest d’une vingtaine de noeuds pour réaliser des moyennes de 10 noeuds et se trouve à environ 450 milles de l’arrivée.
Le VO60 lithuanien en seconde place en IRC, Ambersail a laissé le sud-ouest de l’Irlande dans son sillage et reste la plus grande menace pour Tonnerre de Breskens pour la victoire au général. Bien plus au nord, le duel se poursuit en IRC-1 entre le First 40.7, Encore et l’A40, British Soldier à l’approche de Saint Kilda. A midi, Encore avait une avance de 0,57 milles.
