Ces dernières heures, ça cogite dur à bord de Groupama 3 …
Les stratèges tentent, en effet, de composer au mieux avec Eole et ses caprices pour permettre au maxi trimaran de conserver son allure et son avance. Ce midi, lors de la vacation quotidienne, Franck Cammas nous commentait les conditions météo rencontrées et expliquait la stratégie adoptée à bord du géant des mers : « Depuis 24 heures, nous sommes dans un flux plus instable en altitude avec des grains, d’où une route moins fluide de notre part. On zigzag pas mal. » Et le skipper des trimarans Groupama de poursuivre : « Ce midi, le vent a encore molli entre 13-14 noeuds. On essaye de s’éloigner d’une zone de convergence qui est dans notre Sud en espérant que le vent retourne dans une direction normale, c’est-à-dire qu’il fasse de l’Est pour nous permettre de faire un bâbord pas trop mauvais. On veut gagner dans le Sud dès à présent pour retrouver un alizé plus stable or le vent que nous avons actuellement nous en empêche car si nous empannions maintenant ce serait catastrophique en terme de vitesse. On attend une rotation qui ne vient pas, selon nous à cause de phénomènes plus locaux et de grains dans le coin. » Mais depuis, Groupama 3 a touché la rotation tant attendue puisque le plan Van Peteghem – Lauriot Prévost file désormais cap au 220°.
Après 4 jours de course et plus de 2 340 milles parcourus à la moyenne de 23 noeuds, l’ambiance et le moral des troupes est au beau fixe. En témoignent les commentaires de Franck Proffit ce midi : « Ici, tout le monde a trouvé ses marques. L’ambiance est studieuse mais excellente. Nous prenons tous beaucoup de plaisir à être en mer sur Groupama 3. Et je pense notamment à Bruno Jeanjean qui officie en temps que n°1 dans mon quart. Pour Nono, c’est sa première traversée de l’Atlantique. Hier, on glissait à 32 noeuds avec mer plate … que du bonheur ! C’est un beau baptême pour lui. »