Golding gagne 100 milles… et lance un appel

Ecover Pré-Vendée Globe 2004 Golding
DR

Il se trouve actuellement à 120 milles à l’Ouest des canaries et l’état de la mer est relativement modéré avec 15 nœuds de vent : « J’ai plutôt eu une bonne journée jusque là et j’ai réussi à bien avancer sur Bernard (Stamm) et à me créer une avance confortable sur Alex (Thomson). Je dois être en train de faire du meilleur boulot ! » a-t-il rapporté avec esprit.
 
« Je suis à nouveau dans  le match et le bateau n’a pas de gros problèmes, mais je suis au près vu qu’il y a une dépression là où il devrait y avoir un anticyclone. Je devrais être dans l’Anticyclone des Açores mais je suis dans la dépression des Açores ! Mais, au moins, il fait chaud et jusqu’à il y a quelques heures, il faisait beau mais maintenant, c’est un temps ç grain. » a-t-il conclu.
 
Les conditions extrêmes rencontrées par la flotte de la Velux 5 Oceans est quelque chose qui a, semble-t-il, occupé l’esprit du marin solitaire britannique. Dans son précédent blog, il commente :
 
« La flotte de la Velux 5 Oceans a été très secouée dans le Golfe de Gascogne par une tempête imprévue qui a vu plus de 70 noeuds de vent et des mers énormes qui ont secoué la flotte. La conséquence de cette tempête a été l’arrêt au stand de quatre bateaux de course fin prêts dont ECOVER tout cela 72 heures après le début de cette course autour du monde en solitaire.
 
« Etait-ce une erreur dans la météo ou nos prévisions? Ou bien est-ce qu’il se passe quelque chose de plus large ?
 
« La vérité, c’est que la tempête est très certainement un événement local isolé mais, quand on regarde les journaux dans le monde entier qui parlent d’événements climatiques, on est tenté de dire qu’il y a une tendance générale vers ce genre de phénomène extrêmes, et ce fait est maintenant accepté de tous. Nous savons des scientifiques qu’éventuellement, dans un futur proche, ces effets seront beaucoup plus significatifs que de forcer quatre bateaux de course à s’arrêter, ils nous parlent de réels désastres de proportion biblique.
 
« Le fait que nous ne réalisons peut-être pas combien nous (la race humaine) contribuons à ces changements est hors propos. Nous savons tous, au fin fond de nous, que nous devons changer notre façon de traiter la planète si nous voulons continuer à profiter de ses fruits. Il est vrai que la météorologie globale a toujours été en mouvement depuis des millénaires mais nous semblons maintenant constater des changements en l’espace de décennies !!!
 
« Il n’y aura pas de sauvetage rapide et technologique pour ce type de changement global. Il s’agit de travailler sur le long terme (un peu comme l’énorme tour du monde devant moi) tout d’abord à travers l’éducation et ensuite par des micro-mesures en changeant notre façon de faire au jour le jour. Le résultat (si nous nous y tenons) nous aidera à entraîner une mutation culturelle pour améliorer et maintenir notre environnement local, marin et éventuellement global.
 
« Retroussons nos manches, à la poursuite du but global! »

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