Et si la course se jouait en ce moment ?

Gildas Mahé
DR

" La course est probablement en train de se jouer maintenant. La question est de savoir si avec Titi (Thierry Duprey du Vorsent), Armel Tripon et Eric Defert, on se bagarre pour la première ou la 15e place… En attendant, on n’a pas tellement de solutions. La météo est hyper instable. J’essaie donc de faire la route directe avec ce qui me tombe dessus, sans extrapôler ", commente Robert Nagy ("Théolia"), second au classement de 15h ce samedi. Pour l’instant, l’anticyclone qui se trouve sur sa route n’est pas très méchant  ce qui lui permet, ainsi qu’à ses adversaires directs, de conserver des vitesses correctes. " J’ai du vent de Nord entre 8 et 12 noeuds. C’est pas mal. Il y a cependant une petite houle résiduelle et des variations de vent jusqu’à 60° qui rendent la navigation assez technique. On ne peut pas trop lâcher la barre mais au moins ça avance " poursuit le Hyèrois. De son côté, Armel Tripon, qui a lâché les commandes de la courses hier après-midi après six jours de leadership, est plus dubitatif : " la situation est délicate. Ce n’est pas évident de se positionner par rapport à l’anticyclone. II a l’air de prendre plus de place que prévu, j’ai du mal à voir l’étendue que ça va prendre. Si on arrive à accrocher l’alizé rapidement, ce sera bon mais il ne faut pas que l’on perde trop de temps ". " Il va falloir compter sur sa bonne étoile ", ajoute Eric Defert qui reste malgré tout optimiste, comme à son habitude. " On est dans une zone difficile à négocier mais le soleil est revenu. Ca fait du bien car depuis le départ, c’était franchement rock and roll ! ".  

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De leur côté, les Sudistes poursuivent leur cap à l’Ouest, poussés par un alizé qui continue de se renforcer doucement. " Il y a 25 noeuds de vent. On va vite, c’est super agréable. On fait avancer la machine au plus vite, en prenant garde de ne rien casser " explique Jeanne Grégoire ("Banque Populaire"). " Ca glisse tout seul ! Ca pousse, ça surf : c’est vraiment extra… " ajoute Christian Bos. " Je passe beaucoup de temps à la barre mais ceux de devant font pareils et ils attaquent ! " Charles Caudrelier ("Bostik"), Thomas Rouxel ("Défi Mousquetaires"), Liz Wardley ("Sojasun") ou encore Nicolas Troussel ("Financo") naviguent en effet poignée dans le coin depuis hier. Plus de 200 milles avalés ces dernières 24 heures et des moyennes qui flirtent à nouveau avec les 9 noeuds. Certes, ils comptent toujours entre 150 et 200 milles de retard sur les leaders par rapport à la distance au but mais grapillent de précieux milles à chaque heure qui passe. La petite bande des quatre a déjà rattrapé plus de 50 milles depuis hier. " Les gars du Sud caracollent. Ils vont super vite. Si le vent ne forcit pas de 6-7 noeuds dans les prochaines heures, ça va être dur pour nous de résister ", lâche Marc Emig ("A.ST Groupe), tenant de l’option au centre. " Il va falloir envoyer du bois maintenant car j’ai bien l’impression qu’on tend vers une arrivée digne d’une étape de Solitaire du Figaro !