Droug’ regarde dans le rétro

Eric Drouglazet - Crédit Maritime/Zerotwo
DR

« Je me demande si je fais la Saint-Nazaire-Cuba ou l’Ostar. J’en ai un petit peu marre d’être penché ! » Yannick Bestaven sur Aquarelle.com résumait la situation de la flotte des douze solitaires, dont les quatre premiers sont maintenant à moins de 1500 milles de l’arrivée : tous sous génois et tous gîtés dans un vent de sud de 15 à 18 nœuds. Le fameux front froid à traverser commence à faire des siennes. « Ça gigote, mais c’est un joli cours météo d’approche de dépression, à surveiller le baromètre, les nuages, le clapot », sourit Jeanne Grégoire (Banque Populaire), qui s’est fait ravir sa 5e place cette nuit par Coutot Roehrig. Le Nazairien David Raison est le plus rapide sur l’eau ce lundi matin (8,4 nœuds) et il pointe désormais l’étrave de son Figaro Bénéteau à 95 milles du leader Crédit Maritime-Zerotwo. En tête, justement, Eric Drouglazet mène toujours la danse, mais il a néanmoins concédé près de 5 milles à Charles Caudrelier (Bostik), qui, lui, est maintenant 30 milles devant le Skandia de Samantha Davies. Et 7 petits milles derrière la navigatrice britannique, Gildas Morvan (4e) est lui déjà entré dans la transition. « Hier soir j’ai eu quatre mètres de creux, j’étais un ris sous solent,le bateau vautré. Le vent prend de la droite et je vais bientôt virer » expliquait ce matin le skipper de Cercle Vert. On le sait, ce front pourrait bien bouleverser la donne entre nordistes et sudistes, aujourd’hui mais surtout demain et après-demain quand les solitaires auront des débuts de réponses à la question qu’ils se posent tous : quelles conditions va-t-on trouver derrière ? Vaut-il mieux passer ce front au nord comme dit la théorie communément admise, ou bien au sud en faisant le pari de retrouver plus tôt un flux établi ? Le doute est le pire des supplices du navigateur solitaire. Et il est loin d’être levé.Source Trophée BPE

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