Si les Métriques et les Toucan ont, dès 13 heures, pu disputer une seule course autour des îles de Lérins, ce n’est qu’à 15 heures 30 que les 93 Dragon ont pu s’élancer face à une dizaine de nœuds de vent bien établi devant Mandelieu. Seize nations au départ, y compris un représentant des Etats Unis, un Russe, un Australien, un Néo-zélandais et un… Biélorusse ! La Classe Dragon montre à Cannes tout son dynamisme et son rayonnement international, héritage d’un statut de voilier olympique entretenu jusque dans les années 70. Derrière l’impressionnant contingent français (27 engagés), les nations phares de la classe sont aussi venues en force, et notamment des pays nordiques avec 14 Néerlandais, 9 Suédois et 9 Danois. Autres pays où le Dragon est fortement ancré, l’Angleterre et l’Allemagne ont envoyé respectivement 11 bateaux dont l’Anglais Elusive, skippé par Ian Bradbury, troisième des derniers championnats d’Europe de la Trinité sur mer. Absent ce dimanche mais attendu demain, Poul-Richard Hoj Jensen confiait le temps d’une régate la barre de son Danish Blue à l’Antibois François Brénac.
Louis Urvois (Ar Youleg), tenant du titre et ravi d’être à Cannes, se présente avec son équipage habituel, Gwen Chapalain et Sébastien Audigane. « Le secret pour gagner ? Aller vite et dans la bonne direction » s’amuse Louis Urvois. Pas si facile quand le vent prend un malin plaisir à tourner de droite et de gauche. Profitant d’un flux de secteur Sud enfin établi, le Comité de course lâchait les impatients en milieu d’après-midi. L’air chargé d’électricité devait influencer aussi les nerfs des concurrents car à deux reprises le jury rappelait la flotte et c’est sous la menace du drapeau noir (élimination directe du voilier pris au-delà de la ligne..) que les Dragon s’élançaient sous un ciel de plus en plus sombre. Et alors que les éclairs zébraient le ciel de la Napoule, l’envolée des spis sous un ciel plombé faisait le régal des photographes. Les Dragon crachaient le feu !
Dragon, cracheurs de feu !
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