Des milliers de marins attendus pour le Tour de Wight

Tour de l`ïle de Wight flotte
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Cela a l’air si simple. Il suffit de faire le tour de l’île dans le sens contraire des aiguilles d’une montre, ce qui implique un parcours d’une cinquantaine de milles. Mais cela se complique avec de nombreuses difficultés sur le parcours. Pour commencer, il y a les départs et bien entendu avec autant de bateaux sur le plan d’eau il faut savoir se frayer un passage entre tous ces concurrents. Ensuite, il y a quelques dangers près des Needles avec les hauts-fonds, des épaves et des récifs. Les skippers subissent aussi pendant ce tour des courants importants au large de certaines pointes de l’île selon leur heure de passage. Au sud de l’île, les conditions peuvent varier énormément au mois de juin. Parfois il y a le manque de vent qui gêne, mais plus souvent les participants rencontrent une brise plus soutenue dans cette partie du parcours. Et enfin pour terminer il faut trouver la bonne route pour rentrer à Cowes selon le courant et le sens du vent tout en évitant les nombreuses bouées et la navigation à l’entrée du Solent.

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Il s’agit d’une épreuve populaire plébiscitée par les amateurs, mais également par les plus grands noms de la course au large. Il suffit de regarder le palmarès de ces dernières années pour constater qu’il s’agit d’une épreuve importante dans le calendrier professionnel. Le record actuel de l’épreuve appartient à IDEC depuis 2001. Francis Joyon a en effet bouclé le parcours en 3h 8 minutes et 29 secondes. En monocoque, c’est ICAP Leopard qui dispose du temps de référence de cette épreuve arrivant en 2008 au terme de 3 heures 53 minutes et 5 secondes de course.

Ouverte à une large gamme de bateaux de toutes les tailles, il existe des classements différents pour chaque classe et un classement général sous IRC. Depuis quelques années les IMOCA 60 répondent à l’appel avec des succès par le passé revenant à BT (Sébastien Josse), Ecover (Mike Golding) et Artemis (Jonny Malbon). Mais cette année, un seul s’y est inscrit. Dee Caffari sera à la barre d’Artemis, le 60 pieds à bord duquel Jonny Malbon a participé au dernier Vendée Globe et Sam Davies et Sidney Gavignet ont effectué la Transat Jacques Vabre. Du côté des multicoques, tous les yeux seront rivés cette année sur le Multi 50 Prince de Bretagne skippé par Lionel Lemonchois. Il y aura également des sportboats, de grands voiliers, des bateaux classiques comme Gipsy Moth IV, des Lasers avec des olympiens à la barre et c’et justement cette diversité qui ait la renommée de cette épreuve annuelle.