Dernières préparations pour Nicolas Troussel et Christopher Pratt

Nicolas Troussel / Financo
DR

Course à pied, vélo, piscine, muscu… pour Nicolas et Christopher, pas de répit avant le premier grand rendez-vous de la saison Figaro : la Transat AG2R dont le départ sera donné le 20 avril de Concarneau. «Il faut surtout se sentir bien physiquement, être l’aise sur le bateau. Donc svelte, souple et en bonne forme physique. Par exemple, tout ce qui peut nous permettre de ne pas souffrir du dos est important. Sur une transat, il n’y a pas de sollicitation particulière de telle ou telle partie du corps, c’est le bien être général qui prime» explique Nicolas Troussel. Côté ‘moral’, Nicolas avoue lui-même qu’il n’est pas très ‘psy’ et ne ressent pas le besoin de faire appel à une aide spécifique. «Je sais pourquoi je pratique cette discipline, c’est une passion, un choix profond et qui remonte à loin. Même s’il peut m’arriver dans des moments un peu délicats de me poser, comme tout le monde, la fameuse question ‘mais qu’est ce que je fais dans cette galère ?’, je n’ai pas besoin de chercher la réponse. Cette sérénité, tu peux l’avoir aussi, si, à terre, tout est clair quand tu t’en vas et le fait d’avoir, comme c’est mon cas avec Financo, un partenaire fidèle contribue énormément à cette quiétude».

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Trois semaines de course

L’heure est au tri à bord de Financo, « ça on garde, ça on laisse » parce qu’il faut voyager léger pour naviguer vite. En même temps, il est primordial de rester autonome, le casse-tête pourrait donc venir de la caisse à outils, sauf que l’expérience des transats de Nicolas Troussel aide rapidement à régler le problème. Pour la nourriture, les deux marins ont fait le choix des plats préparés améliorés de saucisson, jambon sec, fruits, fromage et gâteaux, «beaucoup de gâteaux, pour le réconfort» reconnaît Nicolas, « mais on embarque vraiment le minimum de choses».

Un œil sur le bateau, l’autre sur le parcours, Nicolas Troussel compte une vingtaine de jours pour atteindre Saint Barthélémy aux Antilles. « Je commence à connaître le chemin. Dès le départ, si ça se passe comme il y a deux ans, au passage des Glénans il peut déjà y avoir quelques écarts. C’est la première petite difficulté. C’est aussi un moment très sympa s’il y a autant de monde sur l’eau qu’en 2006. Ensuite, le passage du Cap Finisterre reste toujours délicat même dans de petits airs, là encore, des écarts risquent de se former. Après 1000 milles de course, on peut imaginer un regroupement et un deuxième départ à Porto Santos, au passage de la porte de l’archipel de Madère, puis le choix de passer au vent de Madère ou au sud pour choper plus vite les alizés avec le piège des dévents de l’île. Ensuite, c’est assez simple, les alizés, cap sur Saint Barth et la gestion de l’atterrissage, il faudra être dans le bon paquet et ne pas se laisser troublés par les perturbations à l’approche de l’île ».
Le skipper de Financo prévoit une arrivée après trois petites semaines de course, « entre 19 et 21 jours. Il y a quatre ans, quand nous avions gagné l’AG2R avec Armel (Le Cléac’h), nous étions arrivés un 11 mai, jour de notre anniversaire à tous les deux, un beau cadeau ! ».