"Nous allons être plus agressifs dans cette manche", promettait Antonio Piris ce matin avant le départ. L’équipage de W-Hotels a pris un départ remarquable cet après-midi devant le Real Club Maritimo, à l’entrée de la baie de Santander. Bien lancé et plus rapide, l’ex Gitana 80 a rapidement doublé Movistar, pourtant parti en tête sur la ligne. Au portant sous grand-voile haute et gennaker, les deux bateaux espagnols se sont livrés une belle bagarre jusqu’à la première bouée, tandis que les Français ont préféré jouer la sécurité en partant un peu en retrait avec un ris dans la grand-voile.
Il faut dire que les conditions s’annoncent assez musclées pour cette seconde étape de la Vuelta a España. Les 12 noeuds de vent et les quelques éclaircies qui ont illuminé le départ de Santander ne sont pas révélateurs de ce qui attendent les marins. Comme lors de la première étape, la flotte sera confrontée aujourd’hui à une mer formée, avec du vent contraire assez soutenu et de la pluie. "Cela fait partie du jeu en course, on ne peut pas toujours naviguer au portant sous le soleil", ironisait Vincent Riou (PRB) ce matin avant le départ de Santander. "En ce qui nous concerne, nous préférons naviguer ‘safe’. Nous n’avons pas envie de casser le bateau, donc nous n’allons pas prendre de risque juste pour gagner une étape du tour d’Espagne. Ce qui compte le plus, c’est de ne pas faire d’erreur ".
Cette fois, les concurrents n’auront pas à virer de bouée le long de la côte et pourront tirer directement un bord de près vers le large. "Je ne pense pas que nous pourrons aller en route directe sur Gijon", expliquait ce matin Charles Caudrelier, en charge de la navigation à bord de Safran. "Il y aura donc un petit bord vers les large, que tout le monde va faire a priori. Ensuite, il faudra choisir le bon placement pour tourner à gauche et aller vers Gijon. Ce sera une histoire de placement et de vitesse ! "
Vainqueur de la première étape, l’équipage de Marc Guillemot sur Safran tentera de renouveler sa performance, mais vu le départ très disputé à Santander aujourd’hui, les autres concurrents n’ont pas l’intention de leur faciliter la tâche. "Le niveau est assez élevé", reconnaissait Charles Caudrelier, responsable de la navigation à bord de Safran, à quelques heures du départ. "Nous avons l’avantage de bien connaître notre bateau, mais il y a des gens qui savent très bien naviguer autour de nous donc cela promet une belle bagarre. PRB, le petit frère de Safran, est peut-être un peu jeune, mais il a un énorme potentiel avec d’excellents marins. "