Complémentaires
Bertrand a connu des hauts et des bas et, faute de voilier compétitif, son palmarès n’est peut être pas si riche que celui de quelques camarades du vivier finistérien avec lesquels il a partagé ses premières aventures au large. Mais ce Breton têtu, qui sait se faire mal en mer, est une valeur sûre. Et , à 45 ans, il a toujours autant envie d’en découdre. Son partenaire ayant fait défaut, il a failli rester sur le quai mais, heureusement, les Mousquetaires sont arrivés à la rescousse pour le relancer dans la bataille. Il y fait équipe avec Benoît Petit, un Brestois qui a aussi de belles références. " Je pense que c’est un bon : il suffit de regarder son CV. Il a tout de même été champion du monde", souligne Bertrand.
Venu de la filière olympique, Benoit Petit champion du monde de 470 en 1999, n’est pas un néophyte du Figaro. Il apportera à Bertrand sa finesse de barre, sa maîtrise du support : "Bertrand a plus l’habitude de gérer la longue distance, il maîtrise bien le rythme en mer et c’est un compétiteur." La complémentarité de leurs qualités est réelle.
Sans complexes
Associés de dernière minute, ils n’ont pas eu le temps d’accumuler les milles : " On a fait une centaine de milles en tout et pour tout. Nous avons moins navigué que certains de nos adversaires. Il y a de sacrés clients mais il ne faut pas faire de complexe. Il ne faudra rien lâcher pendant 20 jours. J’aime bien la bagarre", dit Bertrand déterminé.
Son coéquipier, qui a également un tempérament de gagneur, est au diapason. Après des années passées entre trois bouées, Benoît Petit est ravi d’agrandir le terrain de jeu. " Ce qui me passionne, c’est la régate, à plus forte raison à armes égales. Mais sur 1 heure ou sur 20 jours , il y a le jeu, la prise de risque. Tout cela est passionnant ." Ces deux Mousquetaires sont bien armés pour aborder ces 3710 milles qu’ils ont attaqué le fleuret moucheté.
Gilbert Dréan
De Broc – Petit, les deux Mousquetaires
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