Après 12 jours de mer et une descente de l’Atlantique Sud aussi
physique que stressante, le maxi trimaran Sodeb’O a prouvé une fois de
plus sa puissance et sa vélocité. A première vue, le skipper ne déplore
après tous ces jours de rodéo qu’une latte cassée. Depuis dimanche
matin, Thomas Coville a pu mettre de l’Est dans sa route. Il va
profiter de conditions de plus en plus maniables pour effectuer un
check approfondi du bateau et changer cette fameuse tige en carbone de
neuf mètres de long. Puis ce sera l’entrée dans les quarantièmes. Et ça
c’est une autre histoire.
Il faut savoir que ce genre de navigation représente des heures et des heures de stress à se demander ce qui va exploser en premier du bonhomme ou du bateau. Lancé à plus de 20 nœuds, Thomas racontait hier en fin de journée qu’il ne pouvait même pas écrire : « Levée par un alizé frais et perturbé, la mer est tellement courte et forte que le bateau décolle en permanence… j’arrive pas à cliquer sur la souris… je m’interdis de ralentir même travers au vent face à la mer… à chaque minute, tu penses à la casse… tu y penses tout le temps… tu n’as pas le droit d’avoir des états d’âmes… ça durera ce que ça durera ».