Conditions météo imprévisibles pour Sodebo

Thomas Coville - Sodebo
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La bonne nouvelle est que Thomas a retouché du vent depuis le milieu de matinée. Très étonnamment, ce dernier souffle du Nord Ouest, ce qui n’était pas franchement prévu. Le skipper a donc empanné pour amorcer un bord rapprochant au Sud. Avec ce vent de 8 à 10 nœuds, Sodebo maintient une vitesse de 11 nœuds moyens sur les six dernières heures, ce qui est plutôt encourageant. Néanmoins, ce flux reste très instable, oscillant du 320 au 20.

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« L’important est de gagner au Sud, » explique Thierry Douillard qui suit cela heure par heure avec le team routage de Sodebo. « Comme actuellement les systèmes gonflent et se dégonflent, mais ne se déplacent pas vraiment, rien ne sert de chercher à suivre un nuage ou un autre. Il faut utiliser au mieux ce faible vent de Nord-Ouest en faisant le cap le plus Sud possible. Avec la tension que ces situations procurent, il est difficile pour Tom de dormir, ni même de fermer les yeux. Il faut rester calme et patient car devant, cela s’annonce encore complexe. » Thomas tente de se faufiler entre deux masses nuageuses et une nouvelle zone de grains s’annoncent devant les étraves de Sodebo dans la soirée.

De son côté, Thierry Briend, « boat captain » et routeur de Sodebo, revient sur la nuit dernière : « Dans un empannage, les trois premières lattes situées dans le haut de la grand voile se sont brisées, la plus courte mesurant 4 mètres et la plus longue environ 5,50 mètres. A bord, nous avons un jeu de lattes de rechange complet, c’est à dire 7 pièces, plus une autre « petite » supplémentaire, correspondant à celle du haut de la voile qui est la plus exposée. Thomas a donc affalé complètement la "GV". Il est monté en bout de bôme pour ouvrir les goussets (là où entrent les lattes) et défaire les lashings qui tiennent les lattes. Comme elles sont cassées, il faut ensuite aller chercher l’autre morceau qui est accessible pas loin du guindant de la voile. C’est ensuite par ce côté là que l’on remet les nouvelles lattes. Il faut ensuite remonter en bout de bôme pour tout accrocher et fermer. Bref, Thomas a commencé vers 22 heures hier soir, lorsque la première latte a cassé, et a terminé à 5 heures ce matin. »

Retard à 16h : 36,5 milles par rapport à la progression de Francis Joyon