Le départ de la 10e édition de Les Sables – Horta – Les Sables sera donné ce samedi 28 juin à 12h00. Les 27 duos engagés peaufinent leurs derniers réglages. Le golfe de Gascogne s’annonce rapide, avec du vent portant, avant un passage plus agité au Cap Finisterre, où les conditions devraient se durcir.
« Ils vont partir dans de bonnes conditions. On s’attend à une descente rapide vers le cap Finisterre, où le vent peut s’accélérer avec une mer croisée. », indique Denis Hugues. Le directeur de course s’attend à ce qu’ils rejoignent Horta en 6 jours mais rappelle que l’arrivée est aléatoire. « Il y a neuf îles et des endroits à éviter ou à privilégier. Si l’anticyclone est situé dessus, il y a peu de vent et ça peut se terminer dans la pétole. »
Si la course attire des marins chevronnés, elle séduit aussi de nombreux amateurs éclairés venus vivre une aventure hors normes. Certains n’ont pas hésité à traverser la planète pour être au départ, à l’image de Henri Rupert, installé en Australie :
« Le bateau est en France depuis trois ans et cela fait partie de ma préparation pour la Route du Rhum l’année prochaine. J’aime naviguer en Class40, car cela me permet de devenir un meilleur marin. »
Originaire du Texas, Greg Leonard découvre quant à lui les Sables-d’Olonne avec enthousiasme :
« Je suis très enthousiaste pour cette course. C’est la première fois que je viens aux Sables. C’est très chouette d’être au ponton Vendée Globe ! Je l’ai vu si souvent à la télé ! »
Pour Yann Doffin, qui s’apprête à prendre le départ de sa première course en Class40, l’enjeu est tout aussi fort :
« Ce sera une sacrée expérience. C’est une nouvelle étape dans ma carrière de marin. Il faudra être à la hauteur, et c’est un beau challenge. »
Tous partagent une même soif d’apprendre et bénéficient des conseils de marins de très haut niveau, comme Vincent Riou ou Antoine Carpentier, figures d’excellence dans la classe. Dans l’ambiance conviviale des pontons et face au large, Les Sables – Horta – Les Sables joue pleinement son rôle de tremplin et de révélateur.
INTERVIEWS
Sasha Laniece et Susann Beucke
Sasha Laniece (Alderan) :
La météo évolue encore à quelques jours du départ. On s’attendait à avoir du vent et, a priori, ça sera plus calme et plus stratégique. Les deux me vont bien. Nous, on découvre le bateau. C’est la première course uniquement en Class40. Je suis impatiente. Ça me va bien s’il y a un peu de vent car j’ai envie de tirer sur le bateau. Tout me va !
Pep Costa et Pablo Santurde
Pep Costa (VSF Sport) :
« C’est la première grande course au large pour moi à bord de ce bateau. J’ai beaucoup d’envie. C’est une course sympa car c’est du grand large et j’aime bien ça. Le bateau est super et, avec Pablo, nous sommes complémentaires. Le parcours est cool car on ne va pas souvent dans des endroits comme ça. C’est très intéressant. C’est la première fois que j’y participe en Class40. C’est une course assez mythique, c’est légendaire. Je mesure la chance d’être au départ. Je suis avec Pablo qui l’a déjà gagnée deux fois. Son talent ne peut pas être remis en question. C’est notre première vraie course au large mais ça va nous aider pour la suite. »
Guillaume L’Hostis et Antoine Le Manchec
Guillaume Lhostis (Alternative Sailing) :
« C’est une course hyper importante pour cette saison. On a pris la 4ème place sur le Spi Ouest France et on a terminé 5ème lors de la Normandy Channel Race. Ce qui est une belle performance. C’est la première course en duo avec Antoine (Le Manchec) et nous allons faire la Transat Café L’Or ensemble l’hiver prochain. Le gros morceau, c’est le retour en solo. Ça sera ma première course en solo en Class40. Je me suis bien préparé physiquement en mentalement à ce challenge là. Je l’attends avec impatience. C’est bien pour me jauger et aussi pour l’aventure ! »
Vincent Riou et Yann Doffin
Vincent Riou (Pierreval Good Planet) :
« Le niveau est de plus en plus relevé dans la classe donc il ne faut pas être prétentieux. L’objectif, c’est la Transat Café L’Or cette année et le Rhum l’année prochaine. Il y a beaucoup de monde, du niveau, de la compétition. Cette classe a la particularité de pouvoir mêler des professionnels de très haut niveau et des amateurs éclairés qui viennent se faire plaisir et découvrir le large et les sensations qui vont avec. Ça permet de faire des expériences comme celle que je fais cette année avec Yann. Cela met de la diversité et du nombre. On a de belles lignes de départ avec près de 30 bateaux. C’est beaucoup plus « light » que l’IMOCA. En termes de navigation, c’est moins engagé et le projet est plus simple. C’est une classe restreinte en termes de développement technologique donc on a le temps de naviguer. C’est un peu le retour aux sources avec une petite équipe, un petit projet. Il y a de l’entraide, de l’échange et moins de pression. Je prends beaucoup de plaisir. »
Yann Doffin (Pierreval Goodplanet) :
« Ça sera une sacrée expérience car c’est la première pour moi. C’est une nouvelle étape dans ma carrière de marin. J’ai déjà fait une Quebec Saint Malo mais on était quatre. Aujourd’hui, il faudra être à la hauteur et c’est un beau challenge. »
Henri Rupert (Eora Racing) :
« C’est la première fois que je suis sur cette course et je ne suis jamais allé aux Açores. Le bateau est en France depuis 3 ans et cela fait partie de ma préparation pour la Route du Rhum l’année prochaine. J’aime naviguer en Class40 car cela me permet de devenir un meilleur marin. J’ai la chance de naviguer avec Antoine (Carpentier), il est bien meilleur que moi ! »
Greg Leonard (Swift) :
« Je suis très enthousiaste avec cette course. Il ne devrait pas y avoir beaucoup de vent le premier jour mais après il y aura plus de vent. Nous serons beaucoup au portant, avec le vent dans le dos et c’est très sympa. Je ne connais pas Horta et c’est la première fois que je viens aux Sables, je suis impatient de prendre le départ. C’est très chouette d’être au ponton Vendée Globe ! Je l’ai vu si souvent à la télé ! Et je pense qu’Horta sera magnifique aussi. »
Denis Hugues (Directeur de Course) :
« Ils vont partir dans de bonnes conditions. Pour le moment, il n’y a pas de front à passer sur le Golfe de Gascogne. Ça va descendre jusqu’au Cap Finistere. On s’attend à ce que la flotte passe à proximité de la côte. Il peut y avoir une belle accélération du vent au Cap Finisterre, avec des rafales et une mer croisée. L’arrivée sur les Açores reste aléatoire. Il y a neuf îles et des endroits à éviter ou à privilégier. Si l’anticyclone est situé dessus, il y a peu de vent et ça peut se terminer dans la pétole. »
Source CP