
Les 27 équipages engagés en Class40 sur la course Les Sables – Horta – Les Sables ont pris le départ ce samedi à 12h avec des vents modérés et une mer maniable. La Flotte évolue ce dimanche matin en approche du Cap Finisterre menée par le Class40 Legallais de Fabien Delahaye et Pierre Leboucher. La course se joue en 2 étapes avec un aller en duo et un retour en solo.
« Beau temps, belle mer. Comme d’habitude, tout est parfait aux Sables d’Olonne. Il y a 10 à 15 nœuds de vent et du soleil. C’est la belle vie », souriait Vincent Riou (Pierreval – Fondation GoodPlanet) quelques heures avant le coup d’envoi. Même son de cloche du côté de l’Italien Luca Rosetti : « Cette première étape s’annonce très bien. Ce sont des conditions sympas et on a envie d’aller sur l’eau, de prendre le départ avec les copains, d’être côte à côte, de se tester. C’est un parcours magnifique, avec un départ des Sables-d’Olonne, le passage du cap Finisterre, puis l’arrivée à Horta. C’est génial. » Un état d’esprit partagé jusque sur la ligne de départ, où la tension laissait place à la concentration.
Dès les premiers bords, les Italiens Luca Rosetti et Mattéo Sericano (Maccaferri Futura), à bord de leur voilier flambant neuf, ont pris un départ canon, en tête à la bouée de dégagement. « Nous partons avec un bateau neuf. C’est un bateau qui n’est pas encore fiabilisé mais c’est génial d’arriver ici et de commencer la saison avec un bateau tout neuf. C’est la deuxième course du bateau mais c’est le premier vrai test dans l’océan, au large », expliquait Luca, ravi de leur mise en action.
Derrière eux, un duo très expérimenté : Fabien Delahaye et Pierre Leboucher (LEGALLAIS) considérés comme les grands favoris de cette édition, un statut que Pierre prend avec du recul : « C’est une course où il va y avoir du jeu, tout peut arriver. Techniquement ça ne sera pas très dur. Comme il n’y a pas beaucoup de vent, il n’y aura pas d’écrémage. Il va y avoir beaucoup de bateaux à pouvoir jouer », confiait Pierre, à quelques minutes de quitter le ponton.
Le trio de tête est complété par un tandem pro-am : l’Australien Rupert Henry et le Français Antoine Carpentier (Eora), qui réussissent une très belle entame de course. Tous auront à négocier un premier passage technique au large du Cap Finisterre, prévu dans les 24 heures. Là, les conditions devraient se corser avec un vent plus soutenu et une mer plus formée.
Les premiers bateaux sont attendus à Horta, sur l’île de Faial, dans la nuit de jeudi à vendredi. En attendant, la flotte glisse tranquillement vers le large, portée par l’envie et l’enthousiasme d’une belle traversée.
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INTERVIEWS
« La belle vie aux Sables-d’Olonne »
Vincent Riou et Yann Doffin (Pierreval – Fondation GoodPlanet)
« Beau temps, belle mer. Comme d’habitude, tout est parfait aux Sables-d’Olonne. Il y a 10 à 15 nœuds de vent et du soleil : c’est la belle vie. Ce sont de vraies conditions estivales. Comme à chaque départ, on a hâte d’être ce soir. La première journée est toujours un peu importante : c’est la mise en route ! »
« Le binôme fonctionne bien »
Alexis Loison et Guillaume Pirouelle (Seafrigo – Sogestran)
« Ça a beaucoup bougé ces derniers jours, mais depuis hier, les prévisions sont plus stables. Sur la route, il va y avoir pas mal de travail, notamment au cap Finisterre. Il y a des petits pièges sur une trajectoire assez directe. Il va falloir se creuser la tête.
Avec Alexis, nous n’avons pas beaucoup navigué ensemble cette année, mais on se connaît bien. Le binôme fonctionne bien. »
« Le premier vrai test dans l’océan »
Luca Rosetti et Mattéo Sericano (Maccaferri Futura)
« Cette première étape s’annonce très bien. Ce sont des conditions sympas et on a envie d’aller sur l’eau, de prendre le départ avec les copains, d’être côte à côte, de se tester.
C’est un parcours magnifique, avec un départ des Sables-d’Olonne, le passage du cap Finisterre, puis l’arrivée à Horta. C’est génial.
Nous partons avec un bateau neuf, pas encore totalement fiabilisé, mais c’est formidable d’arriver ici et de commencer la saison avec ce nouveau support. C’est seulement la deuxième course du bateau, mais le premier vrai test en haute mer. »
« Le jeu va s’ouvrir au cap Finisterre »
Pierre-Louis Attwell et Maxime Bensa (Vogue avec un Crohn)
« C’est l’heure de prendre les derniers fichiers météo et de faire les dernières analyses. On part dans des conditions plutôt sympas, c’est chouette.
Il y aura un peu de jeu stratégique : il faudra travailler la vitesse et le positionnement. On imagine que les premiers à atteindre le cap Finisterre, et à attraper le flux le long des côtes portugaises, pourraient s’échapper. »
« Parfaits pour une mise en jambe »
Christophe Rateau et Sylvain Pontu (Gustave Roussy)
« Il y a toujours plein de choses à faire en dernière minute, qu’on repousse et repousse. Depuis hier, on commence à barrer des choses qui ne seront finalement pas faites, mais l’essentiel est bon.
On a du monde à bord ce matin pour le petit-déjeuner et les derniers approvisionnements.
Les conditions sont réunies, c’est parfait pour une mise en jambe. On est ravis.
On part avec des ambitions très raisonnables par rapport au bateau et à l’équipage, mais avec la volonté de bien naviguer et de donner le maximum. »
« Tout peut arriver »
Pierre Leboucher (Legallais)
« Les conditions météo sont plutôt clémentes : pas plus de 20 nœuds tout au long du parcours. Ce sera plutôt sec, mais stratégiquement, ce ne sera pas si simple. Il faudra bien se positionner, notamment au cap Finisterre.
Je ne connais pas Horta, ce sera une première pour moi.
C’est une course où il va y avoir du jeu : tout peut arriver. Techniquement, ce ne sera pas très dur. Comme il n’y a pas beaucoup de vent, il n’y aura pas d’écrémage. Beaucoup de bateaux vont pouvoir jouer. »
« Je suis super content d’être là »
Mickael Mergui (Viranga)
« C’est toujours un peu stressant, un départ. On quitte le confort de la terre pour se retrouver à deux dans trois mètres carrés.
Ce qui est bien, c’est que les conditions sont chouettes, avec une belle météo et un vent sympa.
C’est une longue histoire avec Emmanuel. On s’est retrouvés un peu par hasard à naviguer ensemble sur une Normandy Channel Race en 2021. On ne se connaissait pas, on s’est rencontrés la veille du départ, et au final, on s’est bien entendus.
Il y a un peu moins de dix jours, son équipier s’est blessé et il m’a proposé d’embarquer. Je suis super content d’être là. J’aime beaucoup cette course. »
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