Bon départ pour le 24e Mini-Fastnet

CultisolleDiraisonserie
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Après une annulation et un déplacement du parcours vers l’estuaire de la Gironde, les mini 650, ces petit bolides de 6,50 m de long seulement mais qui traverseront l’Atlantique en septembre comme tous les deux ans, se sont élancés vers le phare du Fastnet. C’est la 24e édition de la Mini-Fastnet, une classique du calendrier de la Classe Mini. Et cette année, ils sont 75 équipages à filer vers les Scilly puis le Fastnet pour revenir à Douarnenez, entre jeudi après–midi et vendredi matin.

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« Le Fastnet, c’est le cap Horn du pauvre et la Teignouse (ndr : près de Quiberon), c’est le cap Horn des congés payés ! » rappelle Didier le Vourch, avec le sourire. Et le Fastnet, il le connaît bien, lui qui a participé à la grande Fastnet Race au part d’Angleterre tous les ans. Vainqueur en 2006 avec Aloys Claquin, il connaît bien le parcours. Cette année, il part en compagnie de Thomas Normand, un jeune Trinitain de 22 ans. Face à eux, il y a d’autres tandem bien affûtés pour viser la victoire et succéder à Thomas Ruyant et Yann Riou. Il y a Thomas Ruyant justement. Samedi, il a remporté le prologue en compagnie de Giullaume Lebrec. Il y a encore Yann Riou qui, entre deux convoyages à bord du maxi trimaran Groupama 3, vient chercher un doublé, cette fois-ci avec Stéphane Le Diraison. Et ils sont nombreux encore à viser la victoire comme les architectes Sam Manuard ou Etienne Bertrand, venus en équipiers de luxe à bord de leurs dernières machines de course.

En série, la régate promet encore d’être serrée. Comme dans cette division, les skippers ont le choix du constructeur (Structures pour les Pogo, Marée Haute pour les Dingo…), on se repère au voilier, comme en rallye automobile. Chacun y va ainsi de son pronostique en fonction de la météo qui pourrait avantager tel ou tel plan. Reste que les skippers de bateaux de série les plus optimistes se voient bien de retour jeudi. « Je pense qu’on passera au Fastnet mardi en milieu d’après-midi ce qui nous fait un retour à Douarnenez jeudi après-midi » estime Sylvain Pontu qui navigue sur un Nacira 650, un bateau conforme à la jauge série mais pas encore validé (il faut que 10 bateaux aient été construits). Mais l’objet, pour ces premiers milles, c’est déjà de se sortir de la baie de Douarnenez puis, comme l’explique Sébastien Rogues, philosophe, « celui qui tirera les meilleurs bords ira le plus rapidement au Fastnet ! » « Puis c’est possible que cela se joue à l’arrivée dans la pétole » ajoute Yann Riou. Réponse jeudi. Au mieux…