A 5 jours de l’arrivée !

Poujoulat image embarquée Pacifique Etape 2 Velux 5 Oceans
DR

Actuellement situés au milieu de l’Atlantique Nord, après une semaine de course sur cette dernière étape de la VELUX 5 OCEANS, Bernard Stamm et Kojiro Shiraishi devraient boucler d’ici cinq jours leur tour du monde en solitaire entamé en octobre dernier.

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« Cette traversée qui avait commencée plutôt lentement contre le vent et contre la mer a changé de rythme depuis déjà quelques heures. Les bateaux sont au portant et maintenant cela glisse bien, explique Bernard Stamm. Pour le moment, je marche à 12-13 nœuds mais le vent est en train de mollir par devant. Cela va faire le jeu de Kojiro. Il a la météo qui va bien ! Dans ce type de système météo, avec une dépression qui va d’Est en Ouest, il y a toujours plus de vent par derrière. Tant mieux, cela met un peu de piment dans la régate ! C’est plutôt bien qu’il y est un peu de compet’ ! »
L’approche de l’Espagne devrait se dérouler dans de bonne conditions avec, pour le suspense, une belle bagarre pour la victoire de cette troisième étape. « Maintenant, cela dépend comme cela va évoluer, mais les simulations m’annoncent que je ne peux pas aller plus vite alors que Kojiro revient par derrière, confie le skipper de CHEMINEES POUJOULAT. Il y a toujours moins de vent devant. Du coup, cela peut sembler un peu paradoxal d’essayer d’aller vite au début, et de ne peut pas pouvoir faire fructifier son avance jusqu’au bout. Mais c’est la régate ! »

Dans le rétroviseur de Stamm, à moins de 100 milles, Kojiro Shiraishi revient au contact tout en restant lucide et prudent. « La nuit dernière le vent s’est décalé au Sud et j’ai pu empanner, raconte le skipper de SPIRIT OF YUKOH. Depuis le vent est assez fort, orienté dans la bonne direction, pour une navigation de glisse parfaite. Attention tout de même à rester prudent, j’ai eu quelques rafales au-dessus de 40 nœuds. Du coup je suis repassé sous Code 5. Pourtant je suis tenté de sortir mon Code 6, mais la voile est fatiguée et cela risque de lui être fatal. Cela m’a fait quelques manœuvres fatigantes dans la journée. » 400 milles derrière Kojiro, Sir Robin Knox-Johnston, alors que SAGA INSURANCE navigue au Sud-Est des grands bancs de Terre-Neuve, tient lui aussi le rythme soutenu de cette transat et avoue quelques signes de fatigue. « Je me fatigue beaucoup plus vite que lorsque j’étais jeune, confie le doyen de la course, qui vient de fêter ses 68 ans. Les bras et les jambes n’ont plus 20 ans, et j’ai la sensation d’être fatigué en permanence. Et puis surtout on se fait malmener à bord de ces bateaux. Une vague m’a fait perdre l’équilibre et m’a balancé à travers le bateau. Je pense qu’il faudrait que l’on mette des protections à l’image de celles des footballeurs américains. »

Côté course, Sir Robin a récupéré sa troisième place ce matin. Unai Basurko, PAKEA, beaucoup plus au Sud et à l’Est navigue dans un système complètement différent de celui des Nordistes. Un choix d’option surprenant qui pourrait lui coûter la troisième place de la course, puisqu’au temps cumulé sur les précédentes étapes, le marin Basque ne compte qu’une quarantaine d’heure d’avance sur la Sir Robin…  

Source Velux 5 Oceans