Armel Le Cléac´h remet à l’eau un Brit Air allégé

    MAL Britair Le Cleach
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    Dès la semaine prochaine, Armel Le Cléac’h reprendra la barre et la mer ! Au programme : des tests, des réglages et surtout beaucoup de navigations en solo. Le skipper breton n’a en effet pas de temps à perdre : dans à peine plus d’un mois, il s’élancera pour The Artemis Transat avec pour objectif d’obtenir sa qualification pour le Vendée Globe. A 220 jours du départ du Tour du Monde, le compte à rebours est lancé…
    En ce début de printemps, les monocoques IMOCA qui participeront au prochain Vendée Globe sortent les uns après les autres de leurs hivernages. Moins d’une semaine après les Generali de Yann Elies et Safran de Marc Guillemot, après le Roxy de Samantha Davies et le PRB de Vincent Riou, c’était donc aujourd’hui au tour d’Armel Le Cléac’h et de son équipe d’œuvrer à la remise à l’eau de leur 60’ Brit Air. « Si l’opération semble devenue presque routinière, une mise à l’eau génère malgré tout toujours un peu de tension et requiert une attention toute particulière. Grâce au sérieux et à l’application de toute l’équipe, celle de Brit Air s’est parfaitement déroulée et nous sommes tous très heureux de revoir ce beau bateau retrouver son élément ! » commentait un Armel Le Cléac’h visiblement satisfait.

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    Allégé

    Après huit semaines de chantier, le monocoque au triskell va donc de nouveau pouvoir reprendre le large. Ce chantier, s’il était planifié de longue date, aura été marqué par un programme adapté aux circonstances : « Outre le fait de lancer la construction d’un nouveau mât, le démâtage de Brit Air, même s’il n’a pas occasionné de gros dommages au bateau, a malgré tout nécessité quelques réparations » explique Armel. Dans la foulée de cette remise en état, l’équipe technique a procédé à un check-up complet et minutieux du bateau avant de s’engager dans une opération « gain de poids »… L’expérience de la Transat Jacques Vabre a en effet permis de constater la relative faiblesse du plan Finot dans les petits airs. « Brit Air est un 60’ puissant, véloce, mais son poids l’handicape en revanche un peu à certaines allures. » précise Armel. Sans pour autant engager de profondes modifications structurelles, l’équipe technique a donc cherché à alléger tout ce qui pouvait l’être. L’aménagement intérieur y a un peu perdu en confort mais paradoxalement gagné en ergonomie pour la navigation en solitaire. La quille a, elle aussi, perdu quelques kilos. Au final, un gain de poids significatif…
    Aujourd’hui, le monocoque sera équipé de son nouveau mât. Si les longues heures d’études et de réflexions sur les raisons du démâtage de Brt Air en décembre dernier tendent à prouver que celui-ci n’était pas lié à un problème structurel du mât mais à une cause mécanique, en cette année de Vendée Globe, la recherche de fiabilité a néanmoins été la priorité pour Armel Le Cléac’h : « Ce nouveau mât sort du même moule que le précédent mais dans un souci de sécurité accrue, nous avons procédé à un renforcement de la structure en différents points. Nous avons notamment porté une attention toute particulière à toutes les liaisons mécaniques.»
    Dès la semaine prochaine, le programme sportif reprend avec notamment une qualification de 300 milles exigée, en raison du nouveau mât, pour s’aligner sur The Artemis Transat. Du 21 au 23 avril, Armel participera au stage solo organisé par le Pôle Finistère Course au Large. Direction ensuite la baie de Morlaix pour quelques opérations de Relations Publiques « à domicile » et déjà, il faudra penser à gagner Plymouth, ville de départ d’une transat anglaise qui réunira un très riche plateau de 60’. 6 mois avant le Vendée Globe, l’Atlantique nord sera la dernière occasion, pour les solitaires, de s’observer et de s’approprier totalement leurs machines. Pour Armel Le Cléac’h, l’enjeu sera double puisque cette épreuve aura aussi et surtout pour but de le qualifier pour le Tour du Monde…