Figaro. Départ en Manche de la première étape de la Solitaire

Départ de la 1ère étape de LA SOLITAIRE DU FIGARO 2025 entre Rouen et Baie de Morlaix - Le Havre le 7 septembre 2025 © Vincent Olivaud / OC Sport Pen Duick

Les 34 marins engagés dans cette première étape de la 56e édition de La Solitaire du Figaro Paprec se sont élancés ce dimanche à 13h entre la baie de Seine et la baie de Morlaix. Un premier round de 638 milles en Manche, qu’ils vont devoir surmonter. Les skippers auront quatre traversées de la Manche à réaliser avec une multitudes d’obstacles à franchir. La force mentale sera très certainement la clé de voûte de leur engagement et de leur réussite.

Les premières 24 heures de course seront cruciales pour la suite de l’étape qui devrait durer près de quatre jours. Un vent généreux d’une quinzaine de nœuds de sud-est a pu offrir aux concurrents l’opportunité d’effectuer un magnifique départ à l’Anglaise, vent de travers. Une manœuvre délicate pour les marins qui ont dû doser, de la meilleure des façons, leur vitesse pour couper la ligne au bon moment. Dans cet exercice périlleux, Paul Morvan sur French Touch – Foricher, le plus prompt sur la ligne mais légèrement au-dessus, à dû la franchir à nouveau. Dans le bon tempo, Alexis Loison (Groupe REEL) a été le premier à virer la première marque de parcours, suivi par Jules Ducelier (Région Normandie) et Jules Delpech (P’TIT DUC). Tom Goron (Groupe Dubreuil), le benjamin de la course, réussit également un très bon début de course et pointe deuxième à la deuxième marque de parcours, celle de la manœuvre d’envoi de spi. Un exercice toujours délicat qui met tout de suite dans le grand bain. Cap ensuite le long des falaises du Cap de la Hève.
Dans un vent mollissant d’un dizaine de nœuds et sur une mer assez calme, Tom Goron sur Groupe Dubreuil est le premier à franchir la bouée Paprec et remporte le premier Trophée Paprec, suivi par Jules Ducelier sur Région Normandie et Jules Delpech sur P’TIT DUC.
Après un dernier bord qui permet à la flotte de rejoindre les 7 équipages du Défi Paprec, partis 30 minutes plus tard, les marins ont pu choquer les voiles, dérouler le gennaker en se projetant déjà dans la stratégie pour gagner Skerries Bank, premier point de passage de ce formidable parcours en Manche. Le plus dur est devant eux. Si les conditions sont, à l’heure actuelle, très maniables, le vent devrait forcir au fil des heures et contraindre les marins à s’engager encore plus physiquement et moralement.

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Ils ont dit sur les pontons :
Tom Dolan (Kingspan) : « Je suis vraiment très heureux d’y être. Le jeu va être beaucoup plus ouvert avec ce parcours et ces quatre traversées de la Manche, même si le Fastnet est un endroit incroyable à contourner. Il va falloir être bien concentré sur l’ensemble du parcours pour ne pas se faire piéger ».

Jules Delpech (P’TIT DUC) : « La pression commence à monter un peu et heureusement car je me trouvais trop décontracté. La tension se met en place. Je suis concentré pour faire les choses correctement sur le parcours côtier et après attaquer le large. Me mettre bien sportivement, dans le bon paquet, sera déjà pas mal. Le parcours sera assez compliqué quand même avec beaucoup de points de passage, des cargos, de DST, le tout rythmé par le passage de différents fronts météos. Ça va être bien dense et très intéressant. C’est une belle modification de parcours ».

Lola Billy (Région Bretagne – CMB Océane) : « On a travaillé dur toute l’année pour être là. J’ai hâte de mettre en application l’ensemble des choses que j’ai pu apprendre. C’est ma première Solitaire alors oui j’ai hâte d’y être, mais j’ai aussi un peu d’appréhension. Passer quatre nuits en mer, je n’ai jamais fait. Je ressens aussi beaucoup d’excitation d’aller me régaler sur ce beau parcours. »

Romain Bouillard (Décrochons la lune) : « J’ai vraiment envie de pousser mes limites, ce que je n’ai pas forcément fait l’année dernière. Il faut savoir ou mettre le curseur sur les étapes mais il est certain que j’ai envie de tout donner maintenant que je connais le format de La Solitaire. Cette étape va être intéressante d’un point de vue navigation. Il est certain qu’on ne gagnera pas la course sur celle-ci mais on peut potentiellement la perdre. Ça va beaucoup jouer et il faudra être dans le coup tout de suite ».

Alexis Loison (Groupe REEL) : « On a eu le temps de bien travailler le nouveau parcours. Les différents tronçons en Manche vont être très intéressants à négocier. Il va y avoir beaucoup de jeux d’opportunité et de pièges éventuels. C’est un terrain de jeu que je connais bien et j’espère vraiment pouvoir m’exprimer de la plus belle des façons ».

Laure Gallais (DMG MORI) : « Nous allons avoir tous types de conditions, de la pétole, du gros temps, du près du portant. Nous allons être confrontés à beaucoup de choses, ça ne sera pas monotone du tout. J’ai vraiment envie d’y aller, surtout après toute cette période du village. Je préfère les petits bords en mer que les longs. J’aime bien quand il y a du rythme, je pense que je vais être bien servie ».

Tom Goron (Groupe Dubreuil ) : « Je mesure vraiment la chance que j’ai d’être ici au départ de la course. J’ai un peu plus de cartes que l’année dernière et je vais essayer de faire de mon mieux. Je pense qu’un top 10 est envisageable. Il peut se passer tellement de choses mais je sais que j’ai un bon bateau, de bonnes voiles et surtout une bonne vitesse. On va tout tenter pour exister dans la flotte. On ne va pas avoir beaucoup de temps pour se reposer sur cette première étape. Ça va être dense mais j’aime ça ».

Chloé le Bars (Endobreizh ) : « Je me sens plutôt bien j’ai hâte d’y aller. Les conditions vont être superbes avec beaucoup de coups à jouer. J’étais un peu plus tendue hier mais étonnamment ce matin je suis plutôt décontractée. Il va falloir être bien concentrée et mettre la stratégie à jour assez souvent».

Paul Morvan (French Touch – Foricher) : « Je pars beaucoup plus serein que l’année dernière. Malo, mon préparateur a fait un super travail sur le bateau. J’ai eu le temps de bien préparer la météo, je suis très bien dans ma tête. J’ai un bon schéma de ce qui va se passer et j’ai plus confiance en moi. La spirale est bien meilleure que l’année dernière. Sur cette première étape, on retrouve vraiment l’ADN de la course. J’ai hâte d’y aller ».