Ocean Race Europe. Départ de Gênes de la 5e et dernière étape !

Team Malizia, skippered by Boris Herrmann, racing during Leg 5 of The Ocean Race Europe 2025 in Genova, Italy on September 07, 2025. (Photo by Lloyd Images / The Ocean Race Europe 2025)

Les sept équipes engagées dans The Ocean Race Europe 2025 ont pris, ce dimanche à 15 heures, le départ de Gênes, en Italie, pour la cinquième et ultime étape de l’épreuve : un long parcours de 2 000 milles à travers la Méditerranée et jusqu’à la mer Adriatique, direction la baie de Kotor, au Monténégro. L’équipage de Biotherm en tête du classement général avec 12 points d’avance est quasiment assuré de l’emporter même s’il reste encore un peu de jeu. Il reste 16 points en jeu : 2 à la Scoring Gate, 7 pour la victoire d’étape et 7 pour la Final Costal Race en baie de Kotor le 20 septembre.

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Paul Meilhat et sa co-skipper Amélie Grassi savent donc qu’ils n’ont pas encore course gagnée. À bord, un changement notable : l’Espagnol Carlos Manera, spécialiste du Mini 6.50, remplace le Britannique Sam Goodchild. « On ne remplace pas un Sam par un autre Sam ! » plaisante le skipper de Biotherm. Derrière Biotherm, quatre équipes – Paprec Arkéa (2e), Team Holcim-PRB (3e), Allagrande Mapei Racing (4e) et Team Malizia (GER) – se livrent une bataille acharnée pour accrocher le podium.

Le parcours de cette 5e étape mènera la flotte plein sud depuis Gênes, en passant par une Scoring Gate située à la latitude de Santo Stefano (Sardaigne), puis ils régateront le long d’une série de marques de passage contournant la Corse, la Sardaigne et la Sicile, avant d’aller chercher une marque à l’ouest de la Grèce avant le Monténégro.

Avec huit jours de mer jusqu’à l’arrivée, les équipages ont été confrontés dès le coup de canon à leur première décision stratégique : miser sur les risées côtières ou tenter leur chance au large ? Ce matin, plusieurs skippers reconnaissaient hésiter sur ce premier choix. L’Allemand Boris Herrmann (Team Malizia) décrivait la situation comme « compliquée », tout en se gardant bien de dévoiler son plan. « Après le départ, la question sera de savoir si le vent sera à la côte ou au large. Je pense que l’étape pourrait presque se jouer dès le début – entre ceux qui choisissent le large et ceux qui longent la côte. On verra bien », confiait-il.

Boris Herrmann s’attend à une météo particulièrement complexe : « C’est un long zigzag de huit ou neuf jours, avec beaucoup de détours, d’effets locaux et de petits régimes de vent. Pas de grand champ de vent continu, mais des zones éparses à aller chercher », expliquait-il.

Le départ a été donné dans de petits airs : moins de 5 nœuds de vent, des vitesses oscillantes entre 3 et 4 nœuds. C’est l’Italien Ambrogio Beccaria (Allagrande Mapei Racing), vainqueur de l’étape 4, qui a pris les devants dès les premières minutes, menant la flotte sur une mer d’huile.

Pour cette étape, son IMOCA transporte le Nature’s Baton, symbole de l’initiative Blue Relay, remis au skipper par la maire de Gênes, Silvia Salis. « C’est une journée magnifique. Des événements sportifs comme celui-ci sont essentiels pour la ville, pour la notoriété de Gênes et pour notre culture du sport », a-t-elle déclaré. « Nous partageons le respect de l’Océan et les valeurs universelles du sport : nous parlons donc le même langage. »

Un enthousiasme partagé par Marco Bucci, président de la région de Ligurie, qui, en tant qu’ancien maire de Gênes, avait le premier fait venir The Ocean Race dans la ville.

« La Ligurie fait un effort considérable pour devenir la région méditerranéenne de référence en matière de sports nautiques. Avec The Ocean Race, nous avons des projets de développement importants pour l’avenir, et l’épreuve fera donc partie de notre calendrier sportif dans les années à venir. Elle concernera toute la Ligurie, même si Gênes restera le centre névralgique. Nous travaillons pour que l’événement prenne encore plus d’ampleur et rayonne sur tout notre territoire, car nous voulons que la voile, qui est essentielle pour notre région, devienne l’un des sports principaux pratiqués ici. »

Le Nature’s Baton, symbole de la protection des océans, circule entre marins, scientifiques et décideurs. Porté depuis Kiel par les équipages de The Ocean Race Europe, il vise à sensibiliser au rôle vital de l’Océan dans la régulation du climat et le maintien de la vie sur Terre. Co-créé par The Ocean Race et Peter Thomson, envoyé spécial des Nations Unies pour l’Océan, il a déjà été présent lors d’événements majeurs tels que la COP26, le One Ocean Summit et la Conférence de l’ONU sur l’Océan (UNOC), organisée à Nice en juin dernier.

Avant le départ, Ambrogio Beccaria affichait l’ambition de confirmer sa victoire à l’étape 4, tout en gardant les pieds sur terre face à l’incertitude méditerranéenne.

« C’est une course en Méditerranée et nous avons montré que nous étions à l’aise dans cet exercice. Il faut suivre son plan et voir ce qu’il se passe », expliquait-il. « La météo est si instable et imprévisible ici que l’on ne peut jamais être sûr à 100 % de ses options. Il faut observer les autres, mais aussi rester fidèle à son plan. Copier les autres sans stratégie propre, n’est pas toujours payant. »

Les premiers bords semblent déjà confirmer que l’Italien et son équipe savent jouer à merveille avec les subtilités méditerranéennes.

Classement général provisoire au départ de Gênes :

1 – BIOTHERM – 41 pts
2 – PAPREC ARKÉA – 29 pts
3 – TEAM HOLCIM PRB – 27,3 pts
4 – ALLAGRANDE MAPEI RACING – 19 pts
5 – TEAM MALIZIA – 18 pts
6 – CANADA OCEAN RACING – BE WATER POSITIVE – 13 pts
7 – TEAM AMAALA – 7 pts