
Déjà vainqueur des deux précédentes étapes, l’équipage de Paul Meilhat s’impose à nouveau ce vendredi à Nice après 2 jours et 16 heures de course devant l’équipage de Nicolas Lunven et d’Ambrogio Becaria (Allagrande Mapei Racing) qui complète le podium. Paprec Arkéa est 4e, Team Malizia (5e).
« C’était la Méditerranée dans toute sa splendeur, sourit Paul Meilhat. On a eu du mal à se reposer, on a eu 35 à 40°, on a beaucoup manœuvré… Le rythme était très intense ». « La Méditerranée nous a réservé des conditions très changeantes avec parfois beaucoup de vents, de vagues, des orages, raconte Franck Cammas équipier de Nicolas Lunven. C’était probablement l’étape la plus intense. »
« Souvent, les fichiers météos disent l’inverse de la réalité, poursuit Nicolas Lunven. Tu as l’impression de jouer plus aux échecs que d’étudier la météo » « Tu as l’impression que tu ne sais jamais ce qu’il va se passer, abonde Amélie Grassi. C’était super dur de caler une stratégie là-dessus. » Les organismes ont souffert, les bateaux aussi. Pour la première fois depuis le début de la course, Biotherm a dû faire face à la casse d’un taquet et d’un boîtier de lattes. « Ça montre que les étapes sont engagées et qu’on est parti depuis longtemps déjà », confie Paul Meilhat.
Biotherm vainqueur des trois étapes, des trois « scoring gate », du « fly-by » de Porto, a obtenu le maximum de points possibles. Le e team renforce un peu plus son hégémonie sur la course. « On a renforcé notre ascendant psychologique, confie Paul Meilhat. Pour comprendre cette réussite, il évoque « l’importance des Scoring Gate » et la préparation minutieuse de chaque étape. « On a une bonne énergie à bord, un peu de réussite c’est sûr mais on la provoque », sourit Amélie Grassi.
L’équipe et le bateau (un plan Verdier de 2022) n’en finissent plus d’impressionner sur les pontons. « Pour l’instant, Paul et son équipe rendent une copie parfaite, explique Thomas Ruyant (Allagrande Mapei Racing). Ils ont un bateau très polyvalent et parfaitement adapté à ce parcours ». « Ils méritent d’être à leur place, assure Franck Cammas. Ils font les bons choix, réalisent les bons réglages et sont toujours un peu plus rapides dans chaque transition ». « Ils sont en totale maîtrise de leur sujet », abonde Nicolas Lunven.
« Finalement, nos bateaux sont un peu de la même famille, ils sont cousins, sourit Nicolas Lunven. On a eu un bon petit mano-à-mano mais ils sont un peu plus faciles que nous, notamment dans les zones de transition ». Allagrande Mapei Racing est arrivé un peu plus tard, complétant le podium de cette étape française. L’Italien s’est en effet réjouit de la progression des siens. « On a terminé 4e de l’étape précédente, 3e ici… Cette évolution, on la ressent dans l’équipage et on espère que cela va continuer ! »
Derrière, Paprec Arkéa (4e) et Team Malizia (5e) ont bataillé jusqu’au bout pour les places d’honneur. « C’était compliqué, mentalement dur mais on a tenu bon », confie Corentin Horeau. Paprec Arkéa a dû faire face à un problème de J0 qui les a retardés. Loïs Berrehar voulait insister sur le positif après la 5e place de Team Malizia : « ce n’était pas facile mais on a fait une vraie régate, proche et intense, c’était cool » .
Dès dimanche, tous reprendront la compétition et mettront le cap vers Gênes. Une étape qui annonce une sacrée bataille, aussi intense que la précédente. « C’est ce qu’on vient chercher en participant à The Ocean Race Europe, assure Franck Cammas. On veut de la bagarre, du haut niveau et des équipages qui donnent tout ! »
Le classement de l’étape Carthagène-Nice :
1- Biotherm en 2 jours, 16 heures, 12 minutes
2- Team Holcim-PRB en 2 jours, 16 heures, 39 minutes
3- Allangrande Mapei Racing en 2 jours, 17 heures, 32 minutes
4- Paprec Arkéa en 2 jours, 18 heures, 21 minutes
5- Team Malizia en 2 jours, 18 heures, 42 minutes
6- Canada Ocean Racing – Water Positive en 2 jours, 21 heures, 55 minutes
7- Team AMAALA en 2 jours, 23 heures, 0 minutes