Transat Jacques Vabre. Abandon pour Primonial, Koesio repart

Ils ne sont plus que 3 Ocean Fifty dans cette Transat Jacques Vabre après le démâtage du Rire Médecin-Lamotte, et des avaries sur Primonial et Koesio. Les deux premiers ont abandonné mais Koesio envisage de repartir vendredi.

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Primonial abandonne après avoir abimé son flotteur bâbord alors qu’ils évoluaient en tête au large de l’Espagne près du cap Finisterre dans des conditions musclées, un vent de 35 à 40 nœuds dans les rafales et des vagues de 4 mètres. Heureusement pour l’équipage, ce morceau de coque était libre de toute fixation du gréement et n’engageait donc pas la sécurité du mât ni le reste du bateau. Après avoir sécurisé l’ensemble de la plateforme, Sébastien et Jean-Baptiste se sont remobilisés afin de regagner le plus vite possible les côtes françaises. Lancé mi-août, le nouvel Ocean Fifty Primonial de Sébastien Rogues n’avait pas forcément eu l’occasion de naviguer avec ce type de météo, le climat de septembre ayant été particulièrement clément. Ce nouveau trimaran est très « jeune », une jeunesse qui bien souvent se caractérise par de nécessaires changements que seules de longues heures de navigation et de fiabilisation peuvent éprouver. Primonial est une magnifique machine de dernière génération qu’il va falloir réparer et vérifier avec les architectes mais par chance le bateau ne semble pas avoir subi d’autres dommages.

Pour Koesio l’avarie concerne les carénages de bras de liaison endommagés lors des premières heures de course. Erwan Le Roux, Audrey Ogereau, les membres de leur équipe technique ont rejoints La Corogne et des techniciens d’un chantier local s’activent pour réparer. « A date, on mise sur un re-départ ce vendredi 10 novembre, entre 10 et 12 heures. Au-delà, on estime qu’il ne sera pas raisonnable de repartir notamment pour pour des raisons météorologiques, d’écart avec la flotte et de logistique retour. Le but est donc d’avoir terminé les travaux demain en fin de journée », explique le skipper de l’Ocean Fifty aux couleurs de KOESIO qui émet naturellement des conditions. Et pour cause. « Il faut quand même reconstruire deux mètres de bras et nous sommes évidemment soumis à des temps incompressibles de séchages », détaille le navigateur qui a pu sonder la structure de son bateau et se rassurer. « Les UD (unidirectionnels) n’ont pas été impactés. Le barreau de carénage de bras n’est pas atteint et ça, c’est vraiment une bonne nouvelle », assure Erwan qui, avec son équipière, a d’ores et déjà nettoyé, fait sécher et réparé ce qui devait l’être à l’intérieur du trimaran tandis que Cyril Ducrot et Mathieu Groleau ont terminé de recoller les pieds de chandelier et sont en train de réaliser des travaux de stratification. « On met actuellement tout en œuvre pour se donner les chances de repartir en course. Il est important pour nous de continuer l’aventure si cela est possible. De ne pas s’arrêter là. On n’a pas la pression d’y aller. Il s’agit de notre choix et nous avons le soutien total de Koesio », termine le Morbihannais.