Transat Jacques Vabre. Passage du Pot-au-Noir pour les Ultim

Armel Le Cléac’h et Sébastien Josse abordent le Pot-au-Noir ce samedi avec une avance de 100 mn sur Gitana. Leur cellule de routage dirigée par Marcel Van Triest a fait des merveilles mais le pot pourrait réserver des surprises.

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Le timing de l’empannage placé il y a 24h a été parfait pour le Maxi Banque Populaire qui a fait une route directe avant de se recaler devant le reste de la flotte. « L’empannage qu’on a fait hier (au niveau de Madère), n’était pas forcément un choix facile à faire, aussi loin de la prochaine marque, avec les aléas de la force et de la direction du vent. Mais on est plutôt contents d’avoir empanné, alors que les autres sont plutôt restés à l’intérieur de la route. On l’impression d’avoir fait du gain, et tant mieux pour la suite », expliquait à la mi-journée Armel Le Cléac’h. À bord du Maxi Banque Populaire XI, il a toutes les raisons de se satisfaire de sa trajectoire établie en collaboration étroite, avec son routeur, Marcel Van Triest. « Pour l’instant, on est toujours devant et dessous, on est plutôt bien placés. On en profite. Tous ces petits milles grattés sont toujours bons à prendre pour la suite, » ajoute-t-il en substance après une journée de navigation en pôle position en direction des îles de São Pedro et São Paulo, prochaine marque de parcours aux abords immédiats de l’équateur. Derrière le maxi, tous les autres ont du se recaler et perdre de précieux milles. Gitana concède 98 mn, SVR 161 mn, Sodebo 242 mn et Actual 352 mn. La note est salée même si l’on sait que ces écarts peuvent être rapidement comblés en Ultim.

Le Pot-au-Noir s’annonce peu actif le co-skipper du bateau leader se méfie « des différences entre les fichiers météo et la réalité sur l’eau, » on comprend qu’il progresse sans inquiétudes majeures. Son avance ainsi que sa position pour le traverser « entre le 29° et 30° de longitude ouest », selon Christian Dumard, le météorologue de la course, sont autant d’indicateurs qui lui permettent d’espérer un passage relativement facile.

« On fait route plein sud. On a encore quelques heures un peu compliquées avec du vent et de la mer un peu forte, mais après cela devrait s’arranger en fin de journée, début de nuit. Derrière, le vent va mollir tout doucement, on va s’en rapprocher. Les vitesses vont certainement diminuer, et les autres revenir par derrière, avec un effet d’accordéon. À nous de suivre une bonne trajectoire et de surveiller tout ce que font nos camarades. C’est vrai que pour l’instant, on bénéficie d’une position stratégique assez sympa, mais on sait que derrière, ça peut attaquer », détaillait hier midi Armel.