Isabelle Joschke, première à Madère

Isabelle Joschke
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Comme attendu, Isabelle est restée de longues heures engluée sous le vent de l’île de Madère et aura mis de longs moments à parcourir les derniers milles dans un vent quasi-absent. Elle devrait être suivie dans plusieurs heures par Samuel Manuard (Sitting Bull) et Yves le Blevec (Actual), toujours en course et virtuels 2e et 3e au dernier positionnement.

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Isabelle aura mis 05 jours, 15 heures, 33 minutes et 30 secondes pour parcourir les 1100 milles (2 037 Kms) de cette première étape reliant Fort Boyard (Charente-Maritime/France) à Funchal (Madère/Portugal) à la vitesse moyenne de 8,11 nœuds.

Son nouveau plan Finot-Conq, Degrémont-Synergie, s’était, dès le lendemain du départ porté en tête, pour ne plus quitter le commandement et augmenter régulièrement son avance sur les ténors de la classe. Son dauphin, Samuel Manuard (Sitting Bull) était hier soir à plus de 40 milles, et Yves Le Blévec (Actual) à plus de 60. Cette victoire à Madère vient couronner l’excellente saison de la « Wunder Maedchen » de la voile, 5 fois classée sur les 5 épreuves disputées en 2007. La route est, bien entendu, encore longue jusqu’à Bahia (3 100 milles), mais Isabelle vient certainement, au delà de sa (probable) victoire comptable, d’envoyer un sérieux message à l’ensemble des concurrents…

Une trajectoire limpide…
C’est une copie quasiment parfaite qu’Isabelle a délivré à Funchal. Un exercice magistralement exécuté depuis les toutes premières heures de course qui l’ont vu porter en tête son tout nouveau tout beau proto et enchaîner ensuite sans coup férir les délicates phases de transition au cœur d’un golfe de Gascogne perturbé par le passage du front responsable du report de la course, pour entrer de plain pied dans un régime de Nord/Nord-Est qui ne cessera de se renforcer pour atteindre mercredi les 25-30 nœuds. Isabelle est allée vite, c’est une évidence, mais elle a surtout navigué juste, gagnant imperceptiblement des milles à la faveur d’empannages judicieusement déclenchés pour progresser au plus près de la marque sans parcourir de milles inutiles. Son avance atteignait ce matin un maximum de 44 milles sur Samuel Manuard, pourtant reconnu pour ses qualités de finisseur. Le vent n’aura cessé de se renforcer devant l’étrave de la jeune femme, se renfermant impitoyablement sur les attardés au nord du cap Finisterre. L’écart entre Degrémont-Synergie et le dernier concurrent Jacques Valente (Télékurs Twing) a dépassé les 600 milles. Et que dire des 100 milles qui séparaient ce matin Isabelle d’aussi redoutables coureurs qu’Adrien Hardy (Brossard), Alex Pella (Generalitat Valenciana) ou Peter Laureyssens (Ecover) ? On l’a souligné, le succès d’Isabelle est spectaculaire et en dit long sur les qualités de la jeune femme et sur les performances de son plan Finot-Conq. La course, ainsi que le rappelait Denis Hugues, Directeur de Course, n’en est qu’à son premier quart et la traversée de l’Atlantique au programme à partir du 6 octobre, s’annonce corsée, avec les « passages à niveau » de l’archipel des Canaries, du Cap-Vert et le franchissement du Pot au Noir…