21h57 : Le rôle de leader pour le tour de la Guadeloupe est difficile à tenir. Comme le rappelle les journalistes locaux de RCI, il vaut mieux être derrière pour éviter les pièges. Francis Joyon voit parfaitement Francois Gabart à l’AIS scotché depuis 1h30 devant Basse terre et ce depuis son passage de Bouillante, sa vitesse et sa position. Le canal des Saintes où il y a plus de vent va nous réserver un bord à bord d’anthologie.
20h29: Francois Gabart semble à l’arrêt devant Bouillante. Francis Joyon est à 14 mn
18h48: Les deux bateaux sont obligés d’aller un peu plus au large pour empanner et passer la tête à l’Anglais. L’écart est de 19 mn.
Premières images de Macif. Il manque bien le safran babord sur Macif . Première image de Macif par RCI qui est allé à la rencontre de François Gabart
Merci d’actualiser cette page régulièrement.
18h27 : Idec Sport est maintenant à 18 mn de François Gabart. Il avance 5 nds plus vite mais va peut-être devoir empanner.
18h17 : Il manque bien le safran babord. Premières images
17h58 : L’écart est passé à 21mn. Dans peu de temps on va avoir les positions des 2 bateaux toutes les 5 minutes. L’écart risque encore d’avoir bien diminué. On peut supposer qu’en descendant vers Basse-terre le Trimaran Macif soit légèrement mieux.
Les routages donnaient 45 minutes d’avance à Francois Gabart
17h50 : On va connaitre d’ici 18h-18h15 l’écart entre François et Francis.
17h30 : Macif confirme nos supputations. Le trimaran a des avaries. Il a perdu un foil et cassé un safran. Ce qu’a réalisé François Gabart dans ces conditions est exceptionnel.
Le @trimaranMACIF est rentré dans la zone des 30 milles, sa position est désormais mise à jour sur la carto toute les 5 min ‼️
16h50 : François Gabart obligé d’empanner à nouveau à 100 milles de l’arrivée. Il risque de perdre beaucoup de terrain surtout si sur cette allure. Il est handicapé par un problème technique.
A 16h, heure française, François Gabart semble avoir retrouver de la vitesse. Visible babord amûre il semble beaucou mieux. Il navigue 2 nds plus vite que Francis Joyon. L’écart est de 39 milles.
9h ce matin heure française : Idec Sport reste toujours plus rapide avec 3-4 nds de différence en vitesse. L’arrivée sur la Guadeloupe et le tour de l’île s’annonce compliqué pour François, chassé par un Francis déchaîné. Mais c’est bien le trimaran Macif qui sera le premier à la tête à l’Anglais. Avec les premières images du trimaran Macif, on va vite se rendre compte quels sont les problèmes que rencontrent François. On parle de problème d’étai de J3 qui empêcherait de hisser la voile au maximum mais cela pourrait être aussi un problème de foils.
Le trimaran Macif était attendu à 15h30 (22h30 en France) à la tête à l’Anglais pour un finish à 22h (3h du matin) à Pointe-à-Pitre. La nuit en France va être longue.
Les différences de vitesse sont flagrantes mais il peut parfois s’agir d’un grain.
De 140 milles voici seulement 48 heures, l’incroyable Monsieur Joyon vient de ramener son déficit à une vingtaine de milles. A moins de 200 milles de l’arrivée, y compris les redoutables et redoutés 50 milles du tour de la Guadeloupe, c’est toute l’issue de la course qui s’en trouve relancée.
Francis Joyon est-il inusable, incassable, inoxydable ? L’ère nouvelle et fascinante des trimarans volants avait relégué au second plan la dimension profondément humaine et sportive de la Route du Rhum. Francis Joyon la rétablit de superbe manière, en remettant en lumière l’engagement, la détermination, l’endurance au mal, la résilience dans l’effort, et l’harmonie entre un homme et une machine à voile. Si la méthode très artisanale de Joyon dans la préparation de ses bateaux prête parfois à sourire, il est une approche de la pratique de la voile océanique dont jamais le colosse de Locmariaquer ne se départit, celle du don totale de ses forces et de sa personne pour l’effort engagé, au service de son bateau.
Dans une Route du Rhum à la durée ramenée à 7 jours, Joyon se plonge en mode record de l’Atlantique, sacrifiant tout, sommeil, nourriture, communication à la symbiose qu’il sait si magnifiquement créer avec IDEC SPORT. Joyon vit, respire, transpire multicoque. Certes, il sait Christian Dumard et Gwénolé Gahinet aux aguets des moindres oscillations de la météo. Un mot, un vague texto envoyé sur son téléphone lui suffise alors pour adapter sa conduite et éclaircir un esprit que nulle fatigue ne semble obscurcir. A 62 ans comme à 30 lorsqu’il disputait sa première Route du Rhum, Joyon ne calcule rien. Son effort est total, absolu. Au delà du résultat, Francis vit l’instant, et en pousse l’intensité à son maximum ; aller vite, toujours plus vite, jamais rassasié de ces milles qui défilent toujours plus vite sous ses flotteurs, de ce vent qui siffle dans ses voiles.A l’approche de la Guadeloupe, le vent va mollir, devenir plus instable et les phénomènes orageux de l’île vont venir compliquer la tâche des deux solitaires. Une nouvelle partie va commencer, plus subtile, plus aléatoire aussi. A l’instinct, à l’expérience, Francis va guider son trimaran géant toujours plus près de son prédécesseur. L’heure de l’atterrissage sur la Guadeloupe par la tête à l’anglais est prévue pour 17 heures locales, 22 heures en France. La nuit s’annonce longue, et pleine de suspens.