Thomas Ruyant : « on a le couteau entre les dents »

A bord du monocoque de 60 pieds Imoca Malizia II aux couleurs du Yacht Club de Monaco, Boris Herrmann et Thomas Ruyant, après trois jours de navigation sur la Transat Jacques Vabre, sont actuellement pointés à la huitième place au classement général provisoire à 94 milles des leaders. Boris, quatre fois cap-hornier, Thomas, l’un des héros du dernier Vendée Globe, avaient débuté la compétition, traversée de l’Atlantique entre Le Havre et Salvador de Bahia au Brésil, « le pied au plancher » malgré les conditions météorologiques particulièrement fortes en Manche et hier au passage d’un front puissant. Ils ont connu par la suite quelques soucis techniques qui les ont ralentis dans leur chevauchée océanique mais le moral est au beau fixe et la paire franco-allemande a repris une trajectoire rapide, fidèle aux caractéristiques de son véloce voilier à foils.

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Les impressions de Thomas à la vacation officielle du jour : « Là, on sort d’un petit atelier réparation. On a eu quelques soucis depuis le début de la course, notamment de voiles. L’aérien aussi est cassé, on marche juste en mode compas. (pilote). On a perdu pas mal par rapport à la tête de flotte mais on ne lâche rien et on va essayer de recoller un peu. La voile, ça s’est passé après le front de la deuxième nuit. On a utilisé d’autres voiles moins adaptées, mais maintenant on va pouvoir attaquer. Je monterai au mat quand je pourrai pour l’arien. Notre position Nord, c’est le choix de route qui n’était d’ailleurs pas très judicieux je pense. On aurait du recoller en vitesse derrière mais techniquement ça ne l’a pas fait. On a le couteau entre les dents. La suite s’annonce rapide et c’est plutôt sympa avec le bateau qu’on a. On arrive à faire de bonnes siestes, on se relaie bien et on reste bien lucide sur ce qui nous arrive. On mange bien. Aujourd’hui, la houle est belle et quand on aura empanné en tribord, elle sera dans le bon sens. »