Rouxel et Caudrelier tout droit vers la victoire ???

Charles Caudrelier sur Bostik Trophée BPE 2007
DR

Il aura fallu attendre la 14e jour de course pour savoir laquelle des quatre grandes options était la bonne : à la lumière des dernières 48 heures, il apparait clairement que nordistes et centristes risquent d’être les grands perdants de ce Trophée BPE.
"Les nordistes, poussés par un vent de secteur nord-est, vont avoir deux solutions : soit un bord vers l’ouest mais cela va les renvoyer dans l’anticyclone, zone sans vent, donc pas intéressante. Soit un bord dans l’autre direction afin de toucher l’alizé au plus vite mais cela signifie une mauvaise VMG (ndlr : vitesse de rapprochement par rapport au but). Donc, là encore, ce n’est pas terrible. Pour eux, ça va devenir délicat".
 
230 milles en 24 heures
Selon Louis Bodin, les heures à venir vont également être difficiles pour les centristes qui "ne sont pas assez bas. Il faut être sous le 20e nord pour toucher l’alizé et avoir un angle de vent idéal pour espérer faire l’arrivée en un seul bord".
Restent les sudistes. Voire l’ultra-sudiste Nicolas Troussel qui, selon le spécialiste météo, "est trop sud". En clair, le skipper de Financo a trop tardé à mettre le clignotant. "Caudrelier et Rouxel l’ont mis au bon moment et ils vont très vite maintenant". Hier, ils étaient flashés à plus de 10 nœuds quand Tripon peinait à 6 nœuds, Defert à 3,6 nœuds.
Résultat des courses en fin de journée : 230 milles en 24 heures pour les sudistes Rouxel et Caudrelier. Seulement 100 milles pour les nordistes, avec un "petit" 62 milles pour Defert : " 120 milles dans la vue en une journée, ça fait mal ! ", a même lâché Thierry Duprey du Vorsent qui a compris qu’il avait mangé tout son pain blanc.
 
En file indienne dès mardi
En l’espace de trois jours, la paire Rouxel – Caudrelier a vu son retard passer de 277 milles à 20 milles, hier à 15 h. Moins de 6 milles à 18 h. "Et ce n’est pas terminé : lundi matin, ils seront en tête", estime Louis Bodin.  A 1.280 milles de l’arrivée, la messe semble dite et tous savent maintenant que "ça passait au sud".
"Dès mardi, il n’y aura plus aucune tactique, car tous les concurrents vont s’aligner les uns derrière les autres, dans un couloir compris entre le 14e et le 19e nord, là où sera l’alizé.
D’ici là, il y a fort à parier que Charles Caudrelier et Thomas Rouxel, qui naviguent à vue depuis un moment, aient pris la poudre d’escampette. Hier, dans un alizé puissant (20-25 nœuds), ils étaient debout sur la pédale d’accélérateur, glissant à 15 nœuds dans les surfs… tout en gardant un oeil dans le rétroviseur.  Sous le vent, il y a un Troussel qui y croit encore. Au vent, il y a Wardley et Grégoire, deux filles bien dans le vent !

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P.E.