Stamm sans pitié

Bernard Stamm sur Poujoulat
DR

Aujourd’hui, c’était atelier de précision à bord de Cheminées Poujoulat. Une activité que tout skipper peut envisager, chacun d’entre eux étant une espèce de Mac Guyver des mers. Là où l’affaire peut se compliquer, c’est quand il s’agit de réaliser un travail d’électricité pointu dans un 60 pieds lancé à 15, voire 20 nœuds, au cœur des 50èmes hurlants. Stamm est parvenu à ses fins et se concentre à présent sur la navigation jusqu’au Cap Horn qu’il devrait franchir en début de semaine prochaine.
« C’est relativement compliqué, il a une première zone de basses pressions, suivie d’une seconde zone similaire. A l’approche du Horn, une telle situation météo n’est pas évidente. La mer risque d’être très forte avec des vents violents, je crois que je vais devoir rallonger la route et descendre assez bas. Je ne verrai sûrement pas le Horn cette fois-ci. »

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Les zones de basses pressions sont délimitées par une isobare fermée. Plus on s’approche du centre, plus la pression diminue. On dit d’une dépression qu’elle se creuse ou au contraire qu’elle se comble, selon que la pression diminue ou augmente. Dans l’hémisphère nord, les vents tournent dans le sens inverse des aiguilles d’une montre autour de la dépression et dans l’hémisphère sud, là où se trouve Cheminées Poujoulat, c’est l’inverse. On associe les dépressions au mauvais temps, car la dynamique qui entoure une dépression présuppose l’existence de courants ascendants qui provoquent des nuages et de la précipitation. De plus, le gradient de pression autour d’une dépression peut engendrer des vents violents.

A 11 h 30 aujourd’hui, Cheminées Poujoulat devançait Spirit of Yukoh de 1336 milles. Le leader de la course était alors à 8590 milles de l’arrivée.

Source Cheminées Poujoulat