Dimanche, à l’aube, Stamm, rarement fanfaron, envoie un petit mail à son PC terre dans lequel il se réjouit de sa tactique météo. «Il va manger grave… ». Et il mange, son concurrent japonais, 10 milles de l’heure en moyenne… « Et ce n’est pas fini . A terre, on est tous copains, en course, c’est autre chose».
On craignait qu’en l’absence de Mike Golding et d’Alex Thomson, Bernard Stamm perde de sa « niaque», manifestement, il n’en est rien et le skipper suisse en fait la démonstration. Aujourd’hui, Bernard nous signale que si la mer est formée, avec des vagues plus puissantes, il bénéficie du même vent (20 nœuds), un peu plus portant. Ce qui permet à Cheminées Poujoulat d’allonger la foulée… Résultat, alors que le 60 pieds Open de Kojiro Shiraishi est flashé 7 nœuds de vitesse, celui de Bernard Stamm file à 15 nœuds de moyenne, sur la route directe. Cap sur le Horn! , situé à 2000 milles. La route est encore longue et pavée de pièges, notamment à l’approche du cap mythique où sont signalés des icebergs, mais Bernard Stamm est gonflé à bloc. Il vient de réaliser un check up de Cheminées Poujoulat, « tout est ok », a enfin trouvé la panne de son pilote automatique, bref, c’est avec un bateau au top et un moral d’acier que le leader de la Velux 5 Oceans continue sa traversée du Pacifique sud vers le Horn. «Sur cette étape, il faut arriver au cap Horn avec un bateau au maximum de ses capacités, parce que c’est loin d’être fini, il reste autant de route à faire et c’est souvent sur la remontée de l’Atlantique que les faiblesses apparaissent » confiait Bernard avant le départ de Fremantle il y a 15 jours.
Sur la première étape, après 43 jours de mer, entre Bilbao et Fremantle, Bernard Stamm avait franchi la ligne d’arrivée en laissant Kojiro Shiraishi 900 ! milles derrière lui. Au 16ème jour de course sur cette seconde! étape, à 12 h 30, ce sont 1140 milles qui séparent les deux adversaires…
Source Cheminées Poujoulat