Stamm pied au plancher

Bernard Stamm sur Poujoulat
DR

A l’avant d’une dépression qu’il a été le seul à accrocher avec le Japonais Kojiro Shiraishi, Stamm déboule à plus de 20 nœuds de moyenne, en se contraignant à rester raisonnable. « Sous la Nouvelle-Zélande, il a fallu tricoter, mais cela c’est bien passé. J’ai réussi à « crocher » la dépression que je visais. Je navigue dans 35-40 nœuds de vent de Nord-Ouest, sous grand-voile deux ris et ORC. C’est mouvementé, mais je tente au maximum de soulager le matériel. C’est pas facile. Le bateau fait des embardées et des ruades à plus de 25 nœuds ! Je reste aussi le nez sur le Radar. Ma plus grande angoisse est de percuter un iceberg. Jusqu’à présent je n’en n’ai pas rencontré. C’est plutôt rassurant, car je suis dans la zone où j’ai le plus de chance d’en croiser.»

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A l’arrière de cette même dépression, 650 milles dans le sillage de CHEMINEES POUJOULAT, Kojiro Shiraishi vient seulement de toucher du vent. « Depuis que la nuit est tombée cela va mieux, explique le skipper japonais. Aujourd’hui il n’y avait pas un souffle d’air. J’ai passé la journée à rouler bord sur bord, au rythme de la grande houle du Sud, avec la grand voile qui claquait à chaque fois qu’elle changeait d’amure. Epuisant. Alors que je travaillais sur mes compas, le vent est soudainement rentré du Nord, à plus de 40 nœuds. Puis le vent a pris de la gauche. Je navigue maintenant dans la bonne direction avec une bonne brise d’Ouest ».

Pour le moment, toujours dans le même système météo que le leader, mais bien en arrière, Shiraishi espère pouvoir accompagner Stamm dans l’Anticyclone annoncé sur la route des deux 60 pieds. Après cette zone de haute pression, ce sont de fort vent d’Est, donc de face, qui attendent les concurrents qui auront vu la porte se fermer sous leur nez. Sous la Tasmanie, à 1 500 milles de CHEMINEES POUJOULAT, Sir Robin Knox-Johnston, SAGA INSURANCE, enchaîne les manœuvres dans du vent instable. Une situation loin d’être confortable, d’autant que le froid, en plus des grains, est maintenant de la partie. Le doyen de la course a donc profité d’avoir à recharger ses batteries pour réchauffer son voilier en faisant tourner son moteur. A la poursuite du Basque Unai Basurko, PAKEA, Sir Robin navigue en ce moment un peu «  à l’aveuglette », puisque ne reçoit plus les positions des autres concurrents.

Source Velux 5 Oceans