La solitaire au Horn

Aviva Challenge - Dee Caffari
DR

A l’approche du Horn, les conditions météo ont brutalement changé (Aviva Challenge rencontrait des calmes et un grand soleil il y a 48 heures), la pluie s’est mise à tomber et le vent est grimpé à 30 nœuds. Il restait une centaine de milles à parcourir, le grand monocoque taillait la route à 10 nœuds.

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Pour Dee Caffari (skipper lors du dernier Global Challenge), il s’agissait du second passage est – ouest du fameux cap, mais l’an passé sa trajectoire sud l’avait fait manquer le rendez-vous, car à plus de 50 milles des côtes, aucune chance d’apercevoir le rocher. Cette fois, par contre, le tableau était idéal et le temps clément, et Dee a pu profiter de ce moment fort de son voyage. La navigatrice a pu passer près du caillou, au point de sentir l’odeur des algues et d’apercevoir des pingouins – il s’agissait de la première fois qu’elle voyait la terre depuis 43 jours. Naviguant doucement au près, Caffari a discuteà par VHF avec la marine chilienne, avant de tenter à 6 reprises d’expliquer à Cape Horn Radio qu’elle se trouvait seule à bord.

La suite du voyage ne devrait pas être aussi sereine… « Je m’étais habituée à l’Atlantique, où les conditions prédominantes étaient le reaching et le portant, avec le bateau à plat. Je vais maintenant me faire brasser au près, vivre penchée et cela va me demander une période d’adaptation. N’importe quel acte demande deux fois plus d’efforts dans ces conditions. »

Peu après son passage du Horn, Dee était déjà cueillie par une dépression générant des vents de 30 – 35 nœuds, et une mer copieusement formée. Bonne route !

JB