Dick, tenant du titre…

Jean-Pierre Dick cap-hornier
DR

– Le fait d’avoir remporté  cette transat Jacques Vabre il y a deux ans engendre t’il une  pression supplémentaire ?”  Ce n’est pas parce que j’ai gagné la dernière fois que je pars favori.  On remet les compteurs à zéro. Le plateau est très relevé et homogène. Il y a quelques bateaux développés pour le dernier Vendée. Ils ont un peu évolué dans l’optique d’une transat. Les voiles ont un peu augmenté. Mais la transat ne va pas se jouer là dessus. Ce sont les marins  qui feront la différence. “” – Le Vendée a parfois ressemblé à un chemin de croix pour vous.  Mais vous y avez exprimé votre ténacité et pris une nouvelle dimension. Avez vous l’impression que le regard de vos pairs a changé ?”” On me connaissait peu. Je venais du Tour de France à la voile. On m’a affublé d’une étiquette de fils de riche. Tout cela n’a pas d’intérêt… Il ne faut pas occulter la difficulté de monter un projet comme celui du Vendée. C’est une vraie satisfaction d’avoir bouclé l’histoire malgré les difficultés. Au large , il n’y a plus qu’un marin face aux éléments. C’est vrai que dans le milieu cela a changé le regard de certains sur Jean Pierre Dick et que cela m’a ouvert de nouvelles portes “”.- Pourquoi le choix de Loick Peyron et comment s’est faite votre association ?”” Même après un tour du monde j’ai encore à apprendre au large. M’associer avec un marin qui connait cela sur le bout des doigts , c’est un plus pour progresser.  Loïck est quelqu’un de très ouvert et content d’être là. Jusque là, on avait peu navigué ensemble une fois en Mumm , l’un contre l’autre en Melges. J’ai toujours une estime très forte pour lui. Quand j’étais gamin ces gens là me fascinaient. A l’époque où je l’ai connu, j’avais un profil de simple régatier. Je n’étais pas dans son milieu. Maintenant j’y suis un peu plus””. – Comment se fera la répartition des tâches à bord ?”” J’ai une très bonne connaissance du bateau  et je suis très régatier.  Lui s’est bien familiarisé avec le 60 pieds et est doué d’un sens marin hors pair. Son expérience accumulée dans des dizaines de transats *sera forcément précieuse. Il va m’apporter ses qualités de metteur au point, des petits trucs un peu excentriques que je n’oserais pas forcément en solo… Il n’est pas là pour son côté médiatique même s’il est incontournable. Notre but n’est pas de parader mais de gagner la course””. – Vos Points forts , vos points faibles ?   “” Le bateau qui a un bon potentiel et est assez polyvalent. Notre duo complémentaire. L’un comme l’autre  on ne lâche rien. Notre point faible c’est peut être qu’on a pas un gros vécu ensemble. On aurait pu naviguer plus mais on a tout de même fait deux belles sessions d’entraînement de plusieurs jours. On est bien en phase dans une ambiance joyeuse et studieuse. – Vos favoris ?”” Difficile de faire un pronostic. Il y a cinq six bateaux qui partent sur un pied d’égalité. Je crains particulièrement Jean Le Cam qui va jouer son va tout car son sponsor le quitte. Avec Kito de Pavant , ils vont tout donner. Il y a d’autres duos redoutables. En tout cas c’est une belle course excitante qui s’annonce ! J’aime bien ce parcours et pour moi le Brésil c’est magique…”” recueilli par Gilbert Dréan *  A l’actif de Loïck Peyron 37 traversées de l’Atlantique dont 15 en solitaire”

- Publicité -