Charlie Dalin, co-skipper de Queguiner-Leucémie Espoir (IMOCA 60) :
« Le Cabo Frio, ça fait l’effet d’un cap Finisterre, le vent va accélérer fort, plus fort que sur le modèle et contrairement au cap Finisterre, il y a des plateformes pétrolières à l’endroit de l’accélération. C’est une des dernières difficultés à déjouer. Il y a de l’activité, ça ne va pas être simple, il va falloir être prudent et trouver la bonne route. La nuit prochaine, on passe les plateformes. Notre arrivée à Itajaí ? Mercredi en fin de journée vers 20h heure française je pense… La fin n’est pas simple avec la dépression qui va empiéter sur la mer. On ne sait pas encore à quelle sauce nous allons être mangé, les modèles ne sont pas d’accord sur la fin. On va donner le maximum, le but c’est de ne rien regretter. L’objectif est de faire de belles manœuvres, on est toujours en mode régate si on peut grappiller quelque chose, on le fera, on a un peu de retard, ça va être compliqué, on va donner le maximum jusqu’au bout. A bord, c’est exactement comme prévu en termes de répartition des rôles. C’est une super expérience, je suis content d’être là ».
Sébastien Col à 2h du matin : « C’est un peu compliqué le Cabo Frio : une dépression thermique qui s’est créée au moment où nous sommes passés et nous n’avons pas pu faire la trajectoire que l’on voulait. La surprise, c’est que les modèles de prévision sont pas mal en décalage avec la réalité. On est plutôt content, on avance vite, on est entre 18 et 20 nœuds : on est très proche de la route, mais on a un empannage bien placé à faire et on sait que ça va mollir en arrivant vers Itajaí ! Plus on arrive tôt, mieux c’est. Ici, il y a de nombreuses plateformes de forages, des cargos en attente, des hélicoptères : c’est très impressionnant, on a fait un peu de slalom, il y a du trafic dans le coin. »