Caprices des Dieux

Régates Royales 2005-Aurique
DR

Timide, hésitant, un brin timoré, le vent a de nouveau joué avec les nerfs du Comité de course, contraignant même l’équipe de Jean Bertrand Mothe-Massé à annuler les deux départs des Traditions donnés peu après midi. Mais dès qu’un flux de Sud Ouest venu de l’Estérel s’est finalement installé sur le plan d’eau, levant à une vitesse inouïe un court clapot, les Classes se sont succédées à grande vitesse sur la ligne de départ pour disputer un grand triangle entre Cannes, le fond de la rade Ouest et les îles de Lérins.
Face à ce dur clapot levé par l’opposition du vent et du courant, les petites unités d’époque (de 8 à 20 mètres) s’élançaient vaillamment. Très toilés, compétition oblige, les Auriques tenaient tête contre le vent aux gréements bermudiens. Bona Fide, Eva et Joyant se jouaient aisément des vagues, sans manquer d’asperger copieusement leurs équipages ravis. Le fond de la rade Ouest devant Mandelieu redistribuait quelque peu les cartes, faute à un vent tourbillonnant qui poussait certains concurrents à moins bien anticiper leurs virements. Mais le long bord de largue vers les îles de Lérins voyait chaque équipage renvoyer un maximum de toile pour engager un long bord de vitesse pure chargée d’écume. Très en évidence, Djinn, petit cotre de 8,90 mètres et Jap, le plan Fife de 9 mètres datant de 1897.

- Publicité -