Venu pour apprendre, et mettre en application les innombrables leçons répétées cet hiver, Corentin Horeau a emmagasiné plus que de raison. Ce fut dur, long, exigeant physiquement et mentalement, mais Corentin a tenu bon, malgré les avaries souvent pénalisantes, et jusqu’au manque total d’eau potable depuis 24 heures. Corentin Horeau s’est offert un costume sur mesure, taillé par lui-même et pour lui-même, celui de navigateur solitaire océanique. “Depuis toujours, je rêvais de cette transat. J’ai eu la chance de pouvoir m’y élancer et j’ai aujourd’hui la satisfaction, l’extraordinaire soulagement de dire, “ça, c’est fait”. J’en ressors plus fort, et déjà, toute autre compétition me semble facilement abordable. J’ai accumulé un nombre incroyable d’expériences, petites et grandes, techniques mais aussi affectives. On ne ressent en effet la vraie solitude que lorsqu’on est ainsi privé de la présence des êtres chers. C’est une leçon de vie. Pour le reste, il me faudra beaucoup de recul pour analyser clairement tout ce qui vient de m’arriver.”
A l’instar des propos de son partenaire d’écurie, Anthony Marchand, cette transat l’a poussé loin dans ses ressources. “Il n’y a pas eu beaucoup de plaisir en dehors de l’arrivée, moment magique où l’on se relie aux amis, aux terriens.” Aux petites choses de la vie aussi, comme ce Perrier Menthe auquel il aspirait depuis 24 heures, ayant consommé sa dernière goutte d’eau potable. “J’ai aussi eu la satisfaction de pouvoir utiliser jusqu’au bout mes instruments électriques. La batterie a tenu et j’ai pu aborder l’arrivée sur la Martinique avec tous mes outils…“
Damien Guillou neuvième
Damien Guillou, jeune homme de 30 ans toujours de bonne humeur malgré les avaries, a animé les débats durant plus de 10 jours sur la Transat Bretagne-Martinique. Partisan de l’option ouest, il a pris les commandes de la course au plus proche de la route directe. Dans la baston, il a osé ce que le trio de tête a refusé, se faire castagner par la tempête au risque de casser, mais avec comme objectif de sortir en tête et peut-être de gagner…
Le cow-boy de l’ouest, aux côtés de Yann Eliès contraint d’abandonner, a persévéré à l’ouest du DST puis de Madère… Malheureusement, l’anticyclone s’est installé entre Madère et Les Canaries. Damien, confiant et déterminé, trouve une porte pour enfin filer au sud et rejoindre les alizés. Un sacré coup de poker, au final peu payant mais il fallait oser ! Le chemin pour rejoindre La Martinique sera semé d’embûches : en 40 heures, il perd ses trois spis, se retrouve sans gaz, la course devient alors un pensum… Mais toujours, le skipper de La Solidarité Mutualiste positive. Bizuth de la Transat Bretagne – Martinique, Damien ne retient qu’une chose en dehors du résultat : l’expérience qu’il a acquise.
Classement de 9 heures
1 ARMOR LUX – COMPTOIR DE LA MER Erwan Tabarly arrivé le 07/04/2013 12:48:55
2 CERCLE VERT Gildas Morvan arrivé le 07/04/2013 15:46:01
3 SKIPPER MACIF 2012 Fabien Delahaye arrivé le 07/04/2013 16:20:37
4 BRETAGNE – CREDIT MUTUEL PERFORMANCE Anthony Marchand arrivé le 07/04/2013 21:09:44
5 DLBC – MODULE CREATION Yoann Richomme arrivé le 07/04/2013 22:52:18
6 AGIR RECOUVREMENT Adrien Hardy arrivé le 08/04/2013 07:18:57
7 LES RECYCLEURS BRETONS Simon Troel arrivé le 08/04/2013 15:17:52
8 BRETAGNE – CREDIT MUTUEL ESPOIR Corentin Horeau arrivé le 08/04/2013 18:43:39
9 LA SOLIDARITE MUTUALISTE Damien Guillou arrivé le 09/04/2013 06:23:43
10 REGATES SENONAISES Arnaud Godart Philippe à 62,58 milles de l’arrivée
11 TEKTON / AGM – REGION MARTINIQUE Eric Baray à 2677,07 milles de l’arrivée
ABD SPONSOR ME Kristin Songe Moller
ABD GROUPE QUEGUINER – LEUCEMIE ESPOIR Yann Elies
ABD GEDIMAT Thierry Chabagny
ABD SEPALUMIC Frédéric Duthil