Par le passé il y avait déjà eu des velléités anglaises sur la classe des bateaux du Vendée Globe. Rejetées, à l’époque. Mais cette fois, c’est fait. Le bureau de la classe IMOCA a signé un accord voilà quelques jours, après avoir présenté les très grandes lignes de l’événement à ses adhérents lors de la dernière assemblée générale, cet été.
Concrètement, l’IMOCA cède à Open Sport Management (OSM) – une société créée pour l’occasion et dirigée par Sir Keith Mills (grand argentier de la voile anglaise, vice-Président du Comité Olympique de Londres 2012 et déjà connu entre autres dans le milieu de l’America’s Cup) tout le commercial, le marketing et la communication de la classe.
On parle d’un contrat “de plusieurs années” avec un “plan de commercialisation” qui sera annoncé au début de l’année prochaine. Des représentants d’OSM devraient d’ailleurs être présents sur le village de départ du Vendée Globe pour y rencontrer teams et coureurs et “prendre le pouls” des principaux intéressés.
Le Conseil d’Administration de l’IMOCA, présidée par Luc Talbourdet, se félicite officiellement de cet accord et assure qu’il “conservera le contrôle des aspects techniques et sportifs de la classe”. OSM lui s’est engagé à “conserver le patrimoine de la classe, tout en cherchant de nouvelles opportunités de croissance”. Son objectif officiel, annoncé par Sir Keith Mills : “L’IMOCA peut être propulsée à un niveau supérieur, qui bénéficiera à l’ensemble des parties engagées et nous allons nous atteler à cette tâche. Dans les prochains mois, OSM va travailler avec les équipes, les sponsors et les événements afin de mettre sur pied une stratégie commerciale solide qui, je l’espère, verra l’IMOCA se développer en une classe plus viable et rentable commercialement. »
Rappelons que l’épineux sujet du développement de la classe IMOCA et de son devenir (monotype ou prototype et programme sportif à étoffer hors des deux grands rendez-vous que sont le Vendée Globe et la Barcelona World Race, entre autres) est un débat permanent dans le milieu de la course au large. Peut-il y avoir par exemple derrière les velléités anglaises la question du sponsor de classe que de nombreux marins appellent de leurs voeux? Que changera cet accord spectaculaire pour les teams et les marins de la classe 60 pieds Open, les bateaux du Vendée Globe? Quel programme sportif pourrait en découler? Qu’en pensent les coureurs et les sponsors actuels?
Nous tenterons d’en savoir un peu plus et de vous éclairer sur ce dossier dans notre prochain magazine Course Au Large, qui sortira début décembre à l’occasion du Nautic, le salon nautique de Paris.
BM




















