Charles Caudrelier fait le point sur ses projets

Charles Caudrelier Groupama Atlantique Nord
DR

Charles Caudrelier a rejoint l’équipage du trimaran Foncia pour disputer l’European Tour. Le team FONCIA a remporté deux victoires dans les étapes de large (Kiel-Dublin et Around Portugal), une en City Race (Kiel), et a fait preuve d’une régularité dans les hauteurs du classement. A l’exception d’un seul épisode (l’étape 2), ils ont toujours dominé le classement général.

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Comment compares-tu cette expérience par rapport à la Volvo Ocean Race ?
Charles : En fait, les Multi One Design sont très étroits, la cabine est petite et il n’y a que peu de place. Quand la mer est bonne, et qu’on navigue au portant, c’est assez confortable. Mais ça devient vite infernal quand ça tape, et si la mer se durcit. On en vient presque à regretter les VOR 70. Et puis, les étapes sont courtes ; 3-4 jours, comme sur un Figaro. C’est donc très dur au niveau de la gestion du sommeil. En revanche, nous naviguons régulièrement à trente nœuds, et c’est vraiment grisant.

Et le skipper, Michel Desjoyeaux : quelle différence y avait-il par rapport à Franck Cammas ?
Charles : Ils sont très différents, et c’est très enrichissant de naviguer avec les deux ; je dirais que Franck est un peu obsédé par plein de  détails que Michel trouve futiles. Par contre, Michel a vraiment une façon de régler ses voiles et son bateau qui est très impressionnante et intéressante. Je pense qu’il tient ça du solitaire, où il faut réussir à  régler son bateau de façon très tolérante pour le pilote automatique. Franck ne supporte pas de voir la moindre objet, le moindre bout de scotch qui dépasse ; il inspecte en permanence le bateau pour ranger tout ce qui peut engendrer de la traînée aérodynamique.

La Volvo Ocean Race et l’European Tour ont permis à Charles d’accroître encore son expérience, ce qui s’avèrera précieuse à l’heure de monter son projet pour le Vendée Globe 2016. Ces prochaines semaines, il aura comme tout le monde les yeux rivés sur les Sables d’Olonne, et il se rendra en Vendée afin de s’immerger dans l’ambiance de la course, d’observer les voiliers les plus pointus et de rencontrer les protagonistes de l’épreuve. « Mon programme pour 2013 n’est pas encore clairement défini », précise-t-il. « J’ai reçu plusieurs propositions d’équipes de Multi One Design pour la saison prochaine, et c’est clair que c’est un support qui m’intéresse. Et puis, il y a aussi la Transat Jacques Vabre l’an prochain, et j’espère bien pouvoir la disputer sur un bon support. En fait, tout va se décider ces prochains mois. »