La flotte se tient en 60 milles

Frédéric Rivet - Vendée 1
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Après la parenthèse d’hier, les dix-sept solitaires sont entrés en "confrontation" avec les effets de la dépression orageuse installée au Sud des Açores. Dans un vent de secteur Est Nord Est force 6, les Figaro ont retrouvé leurs ailes et des vitesses soutenues, autour de dix nœuds. Contraints à un contournement du phénomène météo synonyme de basses pressions par le Nord, les solitaires ont adapté leur trajectoire aux circonstances ces dernières heures, pour opérer un regroupement général des troupes. Si l’on excepte Francisco Lobato, auteur d’un cavalier seul au Nord de la flotte et dans une certaine mesure, le Martiniquais Eric Baray (Ven Dan Vwel 972) qui confiait ce midi aller chercher une porte d’entrée vers l’île de Sao Miguel, tous naviguent aujourd’hui sur une inspiration commune.

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Avec seulement soixante milles de décalage en latéral et d’écart entre le premier et le dernier concurrent, le contact et le marquage risquent fort d’être de mise jusqu’à l’arrivée à Fort-de-France, laissant à chacun des raisons d’espérer l’emporter. Mais pour l’heure, c’est toujours au talentueux bizuth Frédéric Rivet que reviennent les palmes océaniques. Installé en tête de la course depuis hier matin 5 heures, le Vendéen ne boude pas son plaisir. Dans son sillage, Nicolas Lunven et Erwan Tabarly naviguent roue dans roue et ne se lâchent pas d’un mille. Derrière, habitués de la série ou amateurs éclairés tiennent un rythme soutenu depuis le départ de Bénodet, il y a presque une semaine.

Pour Gildas Morvan en revanche, c’est une autre course qui s’ouvre temporairement. Victime d’une rupture de son étai dans la nuit de mardi à mercredi, le skipper de Cercle Vert n’en a fait état qu’hier soir, signifiant à la direction de course son intention de se mettre à l’abri sous le vent de l’île Santa Maria afin de réparer. Sans assistance, le Finistérien devra intervenir par ses propres moyens et au plus vite afin de garder toutes ses chances.

Les petits plaisirs avant la dépression
Confrontés à la première des deux dépressions annoncées, les marins savent que le plus gros morceau reste à venir. Les prochaines heures et la matinée de demain devraient ainsi leur offrir une accalmie avec 15 à 20 nœuds de vent, avant de passer à la vitesse supérieure avec le phénomène secondaire. Moins violente qu’initialement envisagée, la descente d’air froid devrait toutefois générer des vents de force 7 avec rafales à 8. Progressant plus rapidement que prévu et passant devant la flotte, il pourrait privilégier les premiers concurrents et soumettre les "retardataires" à un réel coup de vent.

L’incertitude quant à la vitesse de déplacement de cette dépression invite toutefois à la plus grande prudence. Passé cet épisode et dès le début de la semaine prochaine, les figaristes retrouveront des conditions de navigation optimales, leur permettant d’afficher de très belles moyennes et de se livrer à une vraie course de vitesse et de conduite vers les Antilles.

Classement de 16h
1 Frederic Rivet VENDEE 1 à 2359,8 milles de l’arrivée
2 Nicolas Lunven GENERALI à 1,1 mille
3 Erwan Tabarly NACARAT à 1,8 milles
4 Eric Peron MACIF 2009 à 4,2 milles
5 Fabien Delahaye PORT DE CAEN OUISTREHAM à 5 milles