Nicolas Lunven prend les commandes !

Lunven Transat 2011 Figaro
DR

« Derrière, la flotte s’est éparpillée et ça revient fort. Ca m’inquiète un peu » lâchait Fabien Delahaye à 5 heures ce matin, lors de la vacation. Le skipper de Port de Caen Ouistreham n’imaginait cependant pas une telle remontée de Nicolas Lunven et Jeanne Grégoire. Car si au premier classement de la journée, Generali et Banque Populaire pointaient respectivement à 14,3 et 29,8 milles des leaders, à la mi-journée ils ne comptaient plus que 2,3 et 5,2 milles de retard et à 16 heures, le vainqueur de la Solitaire du Figaro 2009 avait même repris les commandes. « On s’est fait piéger par le vent. Ces dernières 24 heures, on est tombé dans une molle alors que derrière ils ont continué de crapahuter. On n’a pas trop compris pourquoi, aucun fichier ne prévoyait qu’on ait aussi peu de vent » déplorait le bas-normand en début d’après-midi. Alors que lui, Erwan Tabarly (Nacarat) et Thomas Rouxel (Bretagne – Crédit Mutuel Performance) touchaient ce matin entre 8 et 12 nœuds de vent, les deux échappés dans l’ouest bénéficiaient du double. En clair, pendant que les uns peinaient pour avancer à 7 nœuds, les autres filaient à 11 nœuds.

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"Un peu sous le choc"

« On est un peu sous le choc. On s’est battu avec les grains toute la nuit pour faire marcher nos bateaux au mieux. C’est donc un peu dur de voir Nicolas et Jeanne revenir aussi rapidement sur nous. C’est une drôle de surprise et on s’en serait bien passé d’autant qu’ils sont en train de nous dépasser » a commenté Rouxel. Le Brestois ne cachait pas, malgré tout, son soulagement d’avoir à nouveau de l’air dans ses voiles. Depuis la mi-journée, avec la sortie de la perturbation orageuse, l’alizé d’est nord-est s’est en effet rétablit pour tout le monde. La preuve : les vitesses moyennes sont désormais sensiblement identiques pour les cinq leaders. Reste que Lunven et Grégoire gardent un avantage certain grâce à leur positionnement au nord sur le trio Tabarly/Rouxel/Delahaye. Leur cap pour rejoindre le sud de la Martinique leur donne actuellement un angle par rapport au vent « plus serré » de 5° que leurs adversaires bien décidés, cependant, à ne pas lâcher le morceau. On l’aura compris, les derniers milles avant l’arrivée à Fort-de-France s’annoncent intenses et riches en suspense. « Tout peut se passer » prédit Jean Maurel, directeur de course. On pourrait même imaginer un finish à six bateaux, Romain Attanasio (Savéol) étant actuellement en embuscade, à moins de 30 milles de la tête de la flotte. Il va donc falloir tenir la pression jusqu’au bout, surveiller avec plus d’attention que jamais les grains qui vont encore pointer leurs nez d’ici à « l’Ilot Fleurs » et donneront quelques surventes et averses. Il faudra également déjouer les quelques pièges de calmes qui se produiront immanquablement sous le vent de l’île. Bref, il va falloir se battre pour rester dans le jeu.

Le pointage de 19h ce lundi

1 Nicolas Lunven GENERALI à 250 milles du but
2 Erwan Tabarly NACARAT à 4,7 milles
3 Thomas Rouxel BRETAGNE – CREDIT MUTUEL PERFORMANCE à 5,2 milles
4 Jeanne Grégoire BANQUE POPULAIRE à 5,6 milles
5 Fabien Delahaye PORT DE CAEN OUISTREHAM à 5,8 mille
6 Romain Attanasio SAVEOL à 27,8 milles


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