Golfe de Gascogne, Cap Finisterre, côtes portugaises, Madère, les Açores, les Canaries, le Cap Vert, Thomas a lâché les chevaux et avalé les milles depuis samedi dernier. « Si la trajectoire est jolie et le résultat satisfaisant et positif, la descente a été assez virile, » aux dires du skipper. « Dans une mer hachée avec une houle de travers qui envoyait le bateau à droite et à gauche. Pas facile dans ces conditions pour les pilotes. Il fallait faire attention de ne pas se faire piéger, ça va vite et en même temps c’est super safe, » racontait Tom qui, depuis le départ, navigue la télécommande des pilotes à la main.
Cette nuit, il n’a pas pu empêcher un départ du bateau à l’abattée dans un grain et s’est retrouvé gennaker et grand voile à contre, dans plus de 20 nœuds de vent. En remettant tout dans l’ordre, il s’est aperçu que le bout de l’enrouleur avait cédé. Tout est maintenant dans l’ordre et le bateau glisse sur une mer qui se calme à l’approche du Pot au Noir.
Malgré l’instabilité et l’humidité des grains qui sont le lot de la zone de convergeance intertropicale, Tom a enfin pu dormir : « Cela m’inquiétait car je n’arrivais pas à m’endormir depuis deux jours. Aujourd’hui, je me sens en pleine forme. Comme quoi, on arrive vite à récupérer. »
L’avenir, c’est un vent mollissant à l’approche du Pot au Noir, avec des grains erratiques difficiles à anticiper. Le skipper connaît bien cette zone qui exige de la vigilance et qui est aussi synonyme de nombreux changements de voiles : « Il faut essayer de passer entre les nuages. C’est pas mal la loterie. J’ai suivi Banque Populaire qui n’a pas été verni mais le bateau va tellement vite que je leur souhaite de battre le record, » conclut le skipper.
Avance sur le record à 15h: 131,2 milles