Premier bilan de l’IB Group Challenge

Banque Populaire
DR

La mayonnaise a pris ! Mettez quelques petits poids (lourds) du Vendée Globe, ajoutez un zeste d’Orange-2, faites revenir une poignée de Solitaires, agrémentez le tout d’une pincée d’olympisme, versez une Coupe de l’America, réservez et assaisonnez avec une brise à intensité inconstante… et vous obtenez un joyeux plateau de coureurs… nappé d’un parcours aux saveurs méditerranéennes. Liez le tout à une ambiance conviviale, saupoudrez de passages obligés mythiques (Gibraltar, Malte), servez le froid et le chaud au gré d’une météo à géométrie variable, déglacer à l’anisette à Nice et décorer d’un grain de pluie puis d’un grand soleil à l’arrivée en Alpes Maritimes.L’IB Group Challenge, course au large d’ouverture du Championnat du Monde des Multicoques, a été goûté par les équipages, savouré par les spectateurs (superbe départ dans les Courreaux de Groix, incroyable finish devant le port de Nice entre Gitana 11 et Foncia), apprécié par les medias. Saveurs espagnoles, fragrances portugaises, sucs marocains, piments algériens, parfums tunisiens, odeurs maltaises, huiles siciliennes, senteurs sardes, goûts corses, humeurs azuréennes, c’est aussi cette diversité de paysages qui a mis en sauce cette course originale qui mélange parcours atlantique, traversée de la Méditerranée occidentale, remontée de la mer thyrénéenne pour s’achever en mer ligurienne. Même si les équipages n’ont pas toujours eu l’occasion de découvrir les rivages, soit pour cause de bord au large, soit par mauvaise visibilité par brume de chaleur, soit à cause d’un passage de nuit, une grande force se dégageait de ces côtes dénudées, abruptes, verdoyantes, sablonneuses, caillouteuses…Certains équipiers notaient qu’ils étaient sidérés par la capacité des bateaux à franchir ces mers en quelques heures, de changer de climat, d’ambiance, de paysage, alors qu’il leur fallait autrefois des jours pour rallier la Corse au départ de Malte… Si côté équipages, tous sont comblés par cette course, par son rythme, par les sensations à plus de 35 nœuds, par sa difficulté tactique, par ses aléas météorologiques, par une navigation au contact quasi permanente, par des retournements de situation surprenants, le bilan technique est lui aussi riche. Seul Groupama-2 a subi une avarie grave qui l’a obligé à abandonner pour rallier au plus vite, La Ciotat. Le trimaran de Franck Cammas doit être gruté et démâté demain jeudi, puis les bras de liaison réparés et renforcer : la remise à l’eau est prévue le 1er juin et le trimaran vert sera donc présent dès le Grand Prix de Calvi (10-12 juin).

- Publicité -